Colère et frustration de la SNSM Mayotte suite au drame survenu samedi

Beaucoup de Mahorais ont critiqué l’action des secours en mer suite à la disparition du comédien Kamardine Assani alias Kham’s; et de manière générale, c’est l’action de l’état dans ce domaine dans notre département qui est pointée du doigt.
Et pourtant, comme dans les autres départements français, il existe bien une antenne de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), installée à Mayotte depuis 2002. Toutefois, les bénévoles, 42, qui animent la structure n’ont pas pu participer aux recherches mises en place pour retrouver le comédien Kham’s. Ils sont restés impuissants.
Une situation qui s’explique par le fait que depuis 2018, le seul navire de la SNSM, « Le Haraka », est hors service.
 

Les membres de la SNSM avaient anticipé cet arrêt deux ans auparavant; le dossier ficelé mais il restait à apporter 100.000 euros pour boucler le financement, mais l’aide du conseil départemental a tardé à venir.

Pour Frédéric Niewiabonski, président de la SNSM,

« on ne peut supporter le fait d’attendre pour pouvoir porter secours ».

Or, c’est ce qui s’est passé ce week-end du 13-14 juin. La colère et la frustration domine chez Frédéric Niewiabonski :

« si l’association avait un bâteau en état de marche, cinq personnes seraient restées et participées aux recherches. La station serait restée active sur zone toute la nuit avec de la relève, puisque notre vocation c’est de poursuivre les recherches tant qu’il n’y a pas de résultats ».


Aujourd’hui, l’association basée à Dzaoudzi en Petite-terre, à quelques mètres seulement du lieu de l’accident, mise tout sur son nouveau bateau « Le Tamani » en construction en métropole, dont le financement a été complété par l’état. La mise en service est prévue pour novembre prochain.
©Mayotte la 1ère