Collectif EEM : Des bacheliers étrangers de Mayotte en difficulté pour poursuivre leurs études dans l' enseignement supérieur.

Le collectif des étudiants étrangers de Mayotte,explique dans un communiqué, les difficultés actuelles que rencontrent les jeunes bacheliers pour la poursuite de leurs études dans l'enseignement supérieur.
Plus de 200 étudiants dans cette situation ont rejoint le Collectif EEM.
 
Le Collectif des Etudiants Etrangers de Mayotte, EEM, indique dans un communiqué diffusé samedi 21 juillet 2018 que " tous les jeunes enfants de parents étrangers, en situation régulière ou non, doivent régulariser leur situation administrative à leur majorité, c'est-à-dire, car les dates coïncident, l'année de leur bac."

Délais trop longs pour se faire régulariser

Le Collectif EEM précise que " les délais d'instruction des dossiers sont trop longs à Mayotte pour que ces jeunes gens aient une chance d'être régularisés à temps pour rejoindre à la rentrée de septembre l'établissement d'enseignement supérieur où ils ont été affectés."

"Ainsi chaque année se répète ce problème et la plupart des nouveaux bacheliers s'ajoutent aux lauréats des années antérieures et se trouvent contraints d'interrompre leurs études, faute de posséder les documents pour se rendre en Métropole ou à La Réunion, soit même à Mayotte faute de titre de séjour."

"Pour résoudre cette situation, le Préfet de Mayotte avait mis en place, dès l'année 2015, suite à des manifestations étudiantes, un protocole en collaboration avec le Vice Rectorat. Ce protocole qui avait été amélioré chaque année devait permettre à la préfecture de connaître les jeunes concernés de manière à traiter dans les temps leur dossier de demande de titre de séjour."

"Pour cela, une campagne de recensement des élèves étrangers, dans le cadre de ce protocole, a été relancée en novembre 2017. Elle invitait les titulaires du Bac des années antérieures et les futurs bacheliers à faire une demande de titre de séjour et à constituer un dossier d'aide qui devait être déposé au Vice Rectorat au plus tard le 31 mars 2018."

"A présent, beaucoup sont pessimistes et ne croient plus à la volonté de la préfecture de respecter sa parole et de traiter les dossiers transmis par le vice-rectorat de Mayotte.
Ainsi depuis le 20 mars 2018, la Préfecture a fait le choix de fermer le service des étrangers. Les usagers ne sont plus reçus quelle que soit leur demande."

"La fermeture du service des étrangers au public a entraîné des conséquences graves pour les étudiants étrangers. Quelles sont devenues leurs chances de poursuivre des études sans passer par une ou plusieurs années blanches que le protocole visait précisément à éviter ? Même ceux qui avaient obtenu une affectation à l’université de Dembéni, voient leur inscription ou réinscription menacée en l’absence de documents administratifs en cours de validité.

Des étudiants étrangers au Centre universitaire de Mayotte bloqués pour leur réinscription

"Chose inédite, voilà à présent des étudiants qui ne parviennent pas à se réinscrire en seconde et troisième années de licence à Mayotte !
Les étudiants affectés en métropole ne sont plus en mesure de finaliser leurs démarches administratives pour procéder à leur inscription dans l’enseignement supérieur (LADOM, logement universitaire, Bourses)."

Silence radio de la préfecture pour le rendez-vous sollicité par le Collectif EEM

"Inquiet de leur avenir, le collectif a sollicité un rendez-vous d’urgence le 14 juillet 2018, auprès du Préfet de Mayotte, pour parler de cette situation.
Sans réponse à ce jour."

EMMANUEL TUSEVO - DIASAMVU avec Le Collectif EEM