Cette opération Wuambushu a pour effet de provoquer une nouvelle dissidence anjouanaise à l’égard du pouvoir central de Moroni, accusé d’avoir accepté les reconduites. Tous les maires d’Anjouan s’unissent pour – disent-ils – rejeter « le déversement forcé de Comoriens vivant à Mayotte dans le port de Mutsamudu ».
Cette affaire montre une nouvelle fois les limites de l’autonomie d’Anjouan. Le gouverneur, pourtant 1ère autorité de l’île, a été empêché de pénétrer dans l’enceinte du port. C’était au lendemain de son initiative de créer un « comité de vigilance » s’opposant aux reconduites à la frontière depuis Mayotte.
A Moroni ,dimanche, un rassemblement a été organisé au Palais du Peuple qui abrite l’Assemblée Nationale. Les participants souhaitaient une manifestation à l’extérieur, mais elle a été interdite.
Le pouvoir Azali est pris en étau entre la France qui fait pression pour qu’il récupère ses ressortissants et son opinion publique – pas seulement à Anjouan, mais dans les trois îles – qui s’y oppose catégoriquement.