Sur RCM 13, station de la communauté comorienne de Marseille, des portes parole de l’opposition et du « Comité Maore », s’exprimant depuis la France et depuis Moroni, ont condamné « le silence et la complicité des autorités comoriennes ». Ils demandent à leur gouvernement de s’opposer à ces expulsions, et même d’interdire la circulation des navires et des avions entre Mayotte et les autres îles pendant cette période d’avril à juin pendant laquelle est prévue cette opération d’expulsions massives.
Les intervenants ont estimé que la France était dans l’illégalité sur le plan du droit international. Certains parlent de « déportation », de « crime contre l’humanité » et estiment que le projet de destruction des bidonvilles « fait peser un risque grave sur la paix civile ».
Les participants ont vivement critiqué la députée mahoraise Estelle Youssouffa dont ils ont dénoncé « la haine viscérale des Comoriens ». Selon l’un des intervenants « le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin est lui-même un immigré comme les autres ».
Selon eux « la violence à Mayotte est inhérente à un système colonial en panne ».