Il est vrai qu’avec ce chiffre annoncé de 16% de participation, le plus faible de l’histoire des Comores, la victoire du président Azali fait pâle figure, et cela marque une fin de mandat peu prestigieuse à la tête de l’Union Africaine. Surtout, cela fragilise sa légitimité.
Au soir de l’élection, le dimanche 14 janvier dernier, dans un premier temps la commission électorale avait estimé une participation de 60%. Azali s’était félicité de l’engouement de ses compatriotes. Au contraire l’opposition avait dénoncé des bourrages d’urnes.
Quelques villages, qui n’ont même pas voté, affichent des résultats, dans d’autres bureaux des officiels ont voté à la place des citoyens, on a usé et abusé des procurations, quand ce ne sont pas les militaires qui ont emporté les urnes.
Les élections truquées sont une habitude aux Comores, mais cette fois la fraude a tourné au fiasco. D’où ce recours du vainqueur, une première, que la Cour Suprême doit maintenant examiner, ainsi que ceux de l’opposition qui demande l’annulation du scrutin.