Il s’agit d’une lettre qui est restée longtemps coincée dans les canaux diplomatiques puisqu’elle est datée du 5 février. Emmanuel Macron écrit à son « cher ami » Azali Assoumani pour lui adresser ses félicitations et ses voeux de succès suite à sa réélection à la présidence de l’Union des Comores.
Une allusion est faite à la situation de Mayotte, le président français évoque « les échanges humains par notre voisinage » et « l’action résolue pour la sécurité maritime et la sauvegarde des vies humaines en mer ».
Ce message était très attendu à Moroni où l’on ne pouvait se satisfaire des seules félicitations de l’Iran, de la Russie ou de la Chine. Beaucoup d’observateurs internationaux et comoriens ont émis des doutes sur la validité de ce scrutin, la réalité de l’élection d’Azali, et surtout cette participation miraculeusement multipliée par trois.
L’adoubement de la France, ancienne puissance coloniale et premier bailleur de fonds des Comores est indispensable, d’où cette poignée de main entre l’ambassadeur et le président Azali fièrement affichée sur la page Facebook de la présidence comorienne. On attend toujours les félicitations des Etats-Unis, mais celles de la France sont celles qui comptent le plus.