Il a fallu plusieurs semaines aux autorités comoriennes avant de réagir officiellement alors que la température montait aux Comores et dans la diaspora, accusant le président Azali d’être complice selon l’adage « qui ne dit mot consent ».
Dans un communiqué de deux pages signé « Beit-Salam » (le palais présidentiel), le gouvernement comorien interpelle sur « le danger s’une telle opération » et demande aux autorités françaises d’y renoncer. Dans ce même texte, le pouvoir comorien suggère de privilégier de dialogue et la concertation, non seulement avec l’Union des Comores « dont les compatriotes se trouvent chez eux à Mayotte, mais aussi avec les autres pays dont les concitoyens se trouveraient illégalement à Mayotte ».
Le gouvernement comorien propose de « trouver ensemble les réponses humanitaires de relogement, de formation… et de régularisation ».
Il n’est pas impossible que le président Azali fasse monter la protestation plus haut, en sa qualité de président de l’Union Africaine.
On attend maintenant la réponse française alors que l’opération « wuambushu » s’approche et semble sur les rails avec l’arrivée déjà visible de renforts et de matériel à Mayotte.