Alors que la classe politique est sur le point de baisser les bras après avoir hurlé à la fraude, Mohamed Daoudou ne lâche pas le morceau. Daoudou, plus connu sous son surnom familier « Kiki de la République », demande l’annulation des résultats et le recomptage des bulletins du scrutin du 14 janvier.
« Kiki » n’est pas n’importe qui, il était l’un des plus fidèles alliés d’Azali Assoumani, ministre de l’Intérieur jusqu’en 2021, avant d’entrer en dissidence. Après le scrutin du mois dernier, il avait déjà déposé un dossier énorme rassemblant des centaines de constats de fraude, avec vidéos à l’appui. Il y en a notamment une où l’on voit un responsable de bureau de vote en train de bourrer une urne après l’heure de fermeture.
L’ancien ministre a aussi tout recalculé, prouvant des erreurs de concordance entre le nombre d’inscrits, de votants et de suffrages exprimés. Les décisions de la Cour suprême sont définitives, irrévocables, mais l’ancien candidat s’accroche à l’idée que les juges pourraient se dédire.
Ironie de l’histoire : quand Mohamed Daoudou alias Kiki était ministre de l’Intérieur, il avait livré une bataille féroce en 2019 contre ceux qui contestaient l’élection d’Azali …pour les mêmes raisons.