Le week-end dernier, alors que le président Azali annonçait sa candidature, d’autres concurrents ont fait de même. Son ancien ministre de l’intérieur Mohamed Daoud, surnommé « Kiki de la République », a réuni dimanche à Moroni une foule parée de la couleur orange de son parti. L’ancien pilier du régime s’inscrit résolument dans l’opposition.
Un autre ancien ministre des affaires étrangères, Aboudou Soeofo est lui aussi candidat. L’ex-gouverneur de la Grande Comore Mouigni Baraka se lance également dans la bataille, il a rassemblé lui aussi une foule dans son fief de Ntsoujini. Baraka préside un « conseil national de transition » qui ambitionnait d’être une sorte de gouvernement parallèle contestant l’élection d’Azali en 2019.
Le parti Juwa de l’ancien président Sambi a présenté un médecin peu connu du grand public, le docteur Salim Issa Abdallah. On cite encore l’avocat Maître Ibrahim Mzimba et bien d’autres prétendants.
Il faut avoir des moyens financiers relativement importants pour se présenter : une caution de 10 000 euros est exigée, elle est perdue si on ne recueille pas 10% des suffrages.
D’autres nouvelles conditions restent encore floues : Une loi imposant un parrainage d’électeurs répartis sur toutes les îles a été votée, mais on ne sait pas concrètement comment l’appliquer. Tout comme l’exigence d’avoir la seule nationalité comorienne, elle est difficile à vérifier.