La propagation rapide de la variante sud-africaine de la Covid aux Comores inquiète Mansour Kamardine. Le député demande l'accélération du processus de vaccination à Mayotte et le blocus des kwassas.
Risques de nouvelle flambée épidémique du Covid à Mayotte :
Demande d’accélération de la vaccination à Mayotte, d’organisation d’un blocus des arrivées des kwassas clandestins et de déclenchement de la coopération sanitaire à destination de l’Union des Comores
La rapide propagation dans l’Union des Comores voisine de la variante sud-africaine du Covid, notamment à Mohéli, fait craindre l’arrivée, notamment à travers les kwassas clandestins, d’un virus réputé beaucoup agressif à Mayotte.
Compte-tenu du faible niveau structurel de nos équipements sanitaires et de l’implantation d’un important habitat illégal et insalubre, il sera difficile d’endiguer une nouvelle flambée épidémique avec un virus beaucoup plus contagieux.
Or les arrivées clandestines en provenance des Comores n’ont pas cessé, ni même baissé. De plus, le gouvernement n’a pas classé Mayotte territoire prioritaire pour la vaccination contrairement à d’autres départements d’Outremer.
C’est pourquoi je demande, sous le sceau de l’urgence, au Gouvernement, de classer Mayotte en territoire prioritaire pour la vaccination en offrant la possibilité à tous les habitants de plus de 50 ans qui le souhaitent de pouvoir se faire vacciner sans délai. Cela nécessite l’envoi immédiat à Mayotte d’un super-congélateur et du nombre de doses nécessaires, mais également le déploiement d’un plan vaccinal par l’ARS.
Je demande également au Gouvernement de décréter le blocus des arrivées illégales par kwassas vers Mayotte en déployant la totalité des moyens maritimes disponibles dès ce 10 janvier et en les renforçant par l’envoi de bâtiments de la Marine Nationale.
Enfin, je demande au Gouvernement, par solidarité vis-à-vis de nos voisins de l’Union des Comores mais également pour réduire la propagation du variant sud-africain à Mayotte et plus largement à la France, de déclencher en urgence le volet coopération sanitaire prévu dans le document cadre de partenariat franco-comorien de juillet 2019. Pendant qu’il est peut-être encore temps et que le système sanitaire mahorais n’est pas saturé, un appui de la France en particulier en direction de Mohéli est possible. L’ARS de Mayotte pourrait établir ce plan d’appui et la Métropole pourrait envoyer les matériels médicaux et hospitaliers.
La protection de Mayotte et de la Métropole du variant sud-africain passe par une mobilisation immédiate et une intégration de Mayotte au dispositif d’urgence sanitaire national.