Création d'un groupe d'enquête sur la lutte contre l'immigration clandestine (GELIC) à Mayotte.

Dominique SORAIN, préfet de Mayotte et Camille MIANSONI, procureur de la République, ont installé, mercredi 20 juin 2018,le groupe d'enquête sur la lutte contre l' immigration clandestine (GELIC). Cet outil s'inscrit dans le plan présenté par la ministre des Outre-mer, Annick GIRARDIN en mai 2018.
Parmi ses missions, le GELIC devra s'attaquer principalement aux ressorts économiques et financiers de  l' immigration clandestine, un fléau qui plombe le développement socio-économique du 101è département français dans l' océan indien.

"Le GELIC vise à approfondir le travail judiciaire des autres unités existantes (police,gendarmerie), notamment sur le volet financier des filières d'immigration; de l' hébergement illégal;  de l' emploi d'étrangers en situation irrégulière, de l' exploitation des faux papiers...", précise le préfet, dans un communiqué remis aux journalistes au cours de la conférence de presse organisée à cette occasion.

"Il s'agit pour l' Etat de maintenir son engagement de travailler en profondeur sur l' écosystème de l' immigration clandestine, notamment en s'attaquant au portefeuille de ceux qui en profitent et l' alimentent.", souligne pour sa part le procureur Camille MIANSONI.

Le GELIC, unité inter-services dédiée aux enquêtes transversales travaillera en liaison avec la DIECCTE pour le travail illégal, la DEAL pour l' habitat illégal, la caisse de sécurité sociale de Mayotte pour les fraudes sociales( la CSSM ) , la PAF, la direction de l'immigration de la préfecture pour les fraudes aux titres de séjour.

STATUT QUO SUR LA RECONDUITE AUX FRONTIERES DES CLANDESTINS COMORIENS

Au cours de la conférence de presse, le préfet Dominique SAURIN a confirmé que les reconduites des comoriens en situation illégale à Mayotte sont toujours refusées par les autorités comoriennes depuis le mois de mars.
Des discussions se poursuivent entre les gouvernements français et comorien pour reprendre les reconduites régulières des Comoriens vers leur pays.

"A Mayotte, malgré ce blocage, le travail contre l' immigration continue et permet la saisie des bateaux (kwassa-kwassa), l' indentification des filières qui vivent de l' immigration. Ce qu'espère le gouvernement français, c'est que la situation se débloque pour mener un travail de coopération bilatérale parce que Les Comores en ont besoin.", a déclaré le préfet Dominique SAURIN.

Il a souligné aussi que la régulation de l' immigration clandestine est un paramètre important pour le devenir de Mayotte où la population étrangère représente près de 42% de la population totale et plus de la moitié de cette population étrangère est en situation irrégulière.

EMMANUEL TUSEVO - DIASAMVU

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