Crise des Immigrés illégaux, Mamoudzou fait face

Le conseil municipal de Mamoudzou de Mamoudzou est en première ligne dans la lutte contre l’immigration clandestine et celle contre la délinquance depuis des  années.
Avec le phénomène des expulsions des étrangers, elle accueille un camp de réfugiés.

Le hasard fait parfois bien les choses. Une vieille décision de justice avait exigé depuis 2008 que la zone dite Tanafou; à Tsoundzou dans la commune de Mamoudzou soit débarrassée de ces occupants illégaux.
Or à Mayotte en ce moment, des villageois ont lancé une campagne de d’expulsions et de démolitions de l’habitat informel construit par des étrangers sur des terrains privés.
La grande opération de ce jeudi 2 juin au matin dans les hauts de Passamainti ne pouvait donc pas tomber si bien. Le préfet lui-même, Frédéric Veau était sur place pour superviser l’exécution de la décision de justice. Et, même si le terrain traité est un terrain privé, le premier adjoint de la commune de Mamoudzou, le conseil municipal était représenté en la personne de Bacar ALI BOTO, adjoint au maire.
Mamoudzou se retrouve ainsi au centre de la crise des expulsions et de la gestion des refugiés.
De nombreuses réunions de crise ont lieu pratiquement quotidiennement et toute l’équipe municipale parle d’une même voix.
Il faut dire aussi que les plus grands cartiers de concentration de bidonvilles se trouvent dans commune chef-lieu. De Tsoundzou à Kawéni en passant par Vahibé.
Nadim Ahamada, conseiller municipal de l’opposition rappelle que l’opération coup de point de Tsoundzou qui avait mobilisé des dizaines de policiers et de gendarmes était aussi lancée pour arrêter des coupeurs de routes  recherchés de longue date par la justice. Mais désormais personne ne semble hésiter à faire l’amalgame entre lutte contre l’immigration clandestine et lutte contre la violence et la délinquance. Un amalgame qui aurait déclenché un tollé il y a quelques jours seulement.