C'est l'un des nombreux casse-têtes auxquels sont confrontées les autorités dans la gestion de l'après-Chido à Mayotte. L'envoi de renforts de pompiers, de médecins ou encore de policiers et de gendarmes se heurte à la problématique du logement.
Sollicitée pour soutenir les équipes d'Electricité de Mayotte, EDF a trouvé la solution de la "base vie", des bungalows de chantier, pour héberger ses personnels mobilisés. Du côté de la police nationale, en attendant l'arrivée des renforts de l'Hexagone, c'est dans une église que loge la trentaine de policiers réunionnais arrivés mercredi dernier en renfort !
Des images partagées sur les réseaux sociaux de la Police nationale :
"On n'a pas trouvé d'autre bâtiment pour les loger"
"Ce n'est pas tout d'envoyer 200 policiers, pompiers ou encore médecins. Il faut aussi être en mesure de les loger et mes collègues réunionnais sont dans une église parce qu'on n'a pas trouvé d'autre bâtiment pour les loger", confirmait Cédric Boyer, délégué national Outre-mer du syndicat Alliance Police nationale, à nos confrères de Réunion 1ère.
Les conditions sont loin d'être idéales. "Il y a des gros problèmes d'électricité et d'eau courante, ils sont vraiment partis sur une mission difficile", indique encore Cédric Boyer. Mais difficile de se plaindre alors que l'île a presque entièrement été dévastée et que des habitants sont contraints de dormir à la belle étoile au milieu des débris.
Une trentaine de policiers manquent à l'appel
Cédric Boyer d'indiquer que lors du point de situation de la direction générale de la police nationale, mardi soir, "on avait une trentaine de collègues qui manquaient à l'appel et pour lesquels on n'a malheureusement pas de contact" depuis le passage du cyclone, samedi dernier. On savait aussi qu'on a 70 familles de policiers qui ont complètement tout perdu lors du passage du cyclone.
Quant au commissariat de Mamoudzou, il est toujours debout, précise le syndicaliste "Il est partiellement détruit mais la structure principale tient le coup. Ce sont des travaux qui vont pouvoir être réalisés".
La mission de ces policiers ? "C'est de dégager les axes, de protéger les points sensibles comme les stations-service et les habitations. C'est pour ça que le préfet a mis en place un couvre-feu pour permettre aux services de sécurité de faire leur travail un peu plus sereinement", répond Cédric Boyer.