Cyclone Chido : les Mahorais sont "français à part entière" et pas "des citoyens de seconde zone", lance le collectif Ré-MaA

Un rassemblement du collectif Réma à Saint-Denis, jeudi 27 avril.
Les propos du président Emmanuel Macron au premier jour de son déplacement à Mayotte continuent de faire réagir. Le Collectif Résistance Réunion Mayotte en Action, ou Ré-MaA, fait part de son "indignation" et réclame des "excuses publiques" du chef de l'Etat.

Dans un communiqué de presse, le Collectif Résistance Réunion Mayotte en Action, ou Ré-MaA, revient sur les propos polémiques du président Emmanuel Macron, lors d'un échange à Pamandzi et réclame "respect et justice".

"Vous êtes contents d'être en France ! Si ce n’était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde !", avait déclaré le chef de l'Etat, qui a par la suite expliqué que s'il avait répondu aussi sèchement, c'est que parce qu'il faisait face à des "responsables du Rassemblement national" coupables, selon lui, d'insulter la France.

"Des propos qui offensent notre dignité"

Pas de quoi calmer les membres du Ré-MaA qui parlent encore de déclarations "irrespectueuses et inacceptables". Ces derniers exigent en premier lieu des "excuses publiques pour des propos qui offensent notre dignité". Le collectif appelle au respect du peuple mahorais.

"Nous, Mahorais, sommes français à part entière et refusons d’être traités comme des citoyens de seconde zone"

Collectif Ré-MaA

"Sacrifier Mayotte pour des considérations géopolitiques"

Pour le Ré-MaA, Mayotte serait sacrifiée pour des considérations géopolitiques, le collectif d'évoquer en effet l'histoire de l'île ayant fait le choix de rester française, il y a de cela pile 50 ans, le 22 décembre 1974, contrairement à ses voisines de l'archipel des Comores.

Le collectif estime ainsi que les paroles malheureuses du président Macron sonnent "comme une remise en cause de la légitimité des Mahorais au sein de la République française" et "témoignent d’une méconnaissance des enjeux réels auxquels notre territoire fait face".

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Une politique migratoire plus ferme

"Mayotte, française depuis 1841, a fait le choix souverain de demeurer dans la République pour des raisons de sécurité, de stabilité et d'avenir pour ses descendants. Ce choix historique ne relève ni d’un privilège ni d’un hasard, mais d’une volonté claire et libre de s’inscrire dans un projet républicain garantissant l'égalité, la solidarité et la sécurité", peut-on encore lire dans le communiqué.

Outre la demande d'excuses publiques, les porte-parole de Ré-MaA réclament "un plan de rattrapage immédiat pour Mayotte" en matière de sécurité, d'infrastructures, de santé et d’éducation, mais aussi "une politique migratoire ferme et juste" et la "souveraineté totale de la France à Mayotte".