Daniel Zaïdani : "la ministre a raté un rendez-vous"

Daniel Zaïdani, conseiller départemental de Pamandzi et porte-parole de Marine Le Pen à Mayotte, était l'invité de Zakweli ce mercredi.
Daniel Zaïdani, conseiller départemental de Pamandzi et porte-parole de Marine Le Pen à Mayotte, était l'invité de Zakweli ce mercredi.

"La ministre a raté un rendez-vous", annonce dans Zakweli Daniel Zaïdani, conseiller départemental de Pamandzi, au lendemain de la visite à Mayotte de la ministre des Outre-mer, Marie Guévenoux. "Beaucoup de choses ont été dites, beaucoup de personnes ont été rencontrées, sauf les conseillers départementaux. J'ai compris que le gouvernement ne perçoit pas la détresse des Mahorais, ne comprend pas les violences que subissent les Mahorais."

Il prend pour exemple le meurtre par balles d'un homme la veille à Majicavo Koropa ou encore la vidéo de plusieurs jeunes armés s'affrontant au centre commercial Baobab. "Les Mahorais demandent la mise en place de l'état d'urgence. Il faut faire en sorte que les policiers et les gendarmes, qui sont en nombre insuffisant sur le territoire, puissent s'appuyer également sur des militaires aguerris pour pouvoir intervenir sur le terrain", poursuit le porte-parole de Marine Le Pen à Mayotte. 

S'il salue l'annonce d'arrêtés pour réglementer la vente de machettes et catégoriser les chiens utilisés comme chiens d'attaque afin qu'ils puissent être euthanasiés, "ils arrivent huit ans trop tard." Daniel Zaïdani le martèle : "ça fait huit ans que je dénonce ces chiens errants utilisés pour tuer, ça fait huit ans que je demande l'arrêt de la vente de machette. Si les élus de Mayotte étaient entendus, on n’en serait pas là."

Wuambushu 2 "présage le même résultat"

"J'ai entendu une ministre se réjouir que la première opération Wuambushu avait permis de reconduire 25.000 personnes hors du territoire", ajoute l'élu. "Ça veut dire que le bilan est de zéro, car les années précédentes, c'était déjà 25.000 reconduites à la frontière par an." Selon lui, "le gouvernement n'a pas tiré les conséquences de cette première opération."

Alors que la seconde opération est annoncée pour le mois d'avril, le conseiller départemental a peu d'espoir pour celle-ci. "Elle présage le même résultat, car elle n'est pas préparée. Quelle mesure législative spécifique a été prise ? Quelle mesure diplomatique a été prise pour faire face à la réaction des Comores ? J'aimerais entendre le ministre de la Justice et le ministre des Affaires étrangères sur le sujet."