Dans l’île d’Anjouan tous les transports sont paralysés par une grève des conducteurs

Habitants de Mutsamudu, Anjouan, octobre 2018
Les chauffeurs protestent depuis le début de la semaine contre les tracasseries incessantes imposées par les gendarmes

Il n’y a plus de taxis, plus de minibus, même les camions de marchandises sont immobilisés. Si on vous attrape sans masque c’est 50 000 francs comoriens, 100 euros, même tarif si vous avez oublié un clignotant ou une ceinture. La gendarmerie s’était déployée il y dix jours pour faire de la prévention, elle est passée à la répression avec un zèle remarquable.

Les professionnels de la route ont décidé d’arrêter le travail ce qui paralyse l’activité d’Anjouan. Par exemple les services de douane ne fonctionnent plus parce qu’on ne peut plus sortir les marchandises du port faute de camions. Les professionnels protestent aussi contre les tarifs des assurances.

Le gouvernement a envoyé des personnalités dont un ministre, Djanfar Salim, pour dénouer le conflit. Ce n’est pas vraiment son domaine puisqu’il est ministre de l’éducation nationale, mais il est anjouanais et connu pour sa poigne. Quand il était en charge de la sécurité à Anjouan, on le surnommait  « Sarkozy ». Pour l’instant les discussions n’ont pas avancé.