Les chiffres de la délinquance ont été révélés par le préfet, Dominique Sorain. Le bilan est globalement positif avec une baisse de 1.3% des faits de délinquance.
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Le préfet de Mayotte a signifié une baisse générale de la délinquance de 1,3% depuis le 1er janvier. Quelles sont les principales informations données révélées pendant la conférence de presse de ce vendredi 19 juillet ?
La préfecture révèle une augmentation de la violence intrafamiliale à Mayotte de 63,9%. Même si cela parait paradoxale à première vue, « c’est une information dont il faut se réjouir, explique Morgane Pajal-Boulet, substitut du procureur de la République. Il ne s’agit pas d’une augmentation du nombre de faits mais du nombre de signalements. »
Les familles portent de plus en plus plaintes. « Nous tenons à féliciter le travail des associations, du CHM, de l’éducation nationale et des forces de polices qui informent mieux les victimes sur leurs droits. » Pour les mêmes raisons le nombre d’agressions sexuelles signalé est en hausse de 43,8%.
« Nous ne mettons pas en place une politique du chiffre », a martelé le préfet, Dominique Sorain. Pourtant ceux-ci sont extrêmement parlant : près de 14 000 personnes reconduites entre janvier et juin, pratiquement 16 000 au 19 juillet. C’est un record absolu pour Mayotte qui concentre plus de la moitié des expulsions sur le territoire national.
Ce niveau jamais atteint est « une des conditions de retour à l’équilibre et au développement du territoire », selon le préfet. Même s’il insiste : « il faut surtout s’atteler à contrer un écosystème. » Une cinquantaine d’habitations illégales ont ainsi été détruite et une amende de 15 000 euros est à prévoir pour ceux qui engagent des personnes ne disposant pas de papiers. De même, 107 passeurs ont été interpellés, soit une augmentation de 123% par rapport au premier semestre de l’année 2018.
Par ailleurs, 500 personnes originaires d’Afrique continentale ont fait une demande d’asile ce semestre. Elles sont généralement issues de zones de conflit (Kivu, Burundi etc..) et obtiennent majoritairement l’asile.
Le préfet a aussi noté qu’il y avait « une baisse du nombre d’agressions contre les forces de l’ordre mais une augmentation de la violence. » Ceci est notamment vrai « lors des interpellations des personnes en situation irrégulières. » Il l’explique par le fait que « la pression est de plus en plus importante pour ceux qui viennent. » Il annonce également l’arrivée de deux bateaux en renfort d’ici la fin de l’année.
Les rixes entre bandes, comme à Passamanti, sont aussi un facteur explicatif de la violence que peuvent rencontrer les forces de l’ordre. Il y a un nombre plus important de caillassages.
Le nombre de vols avec violence s’est considérablement réduit, tout comme celui des cambriolages qui baisse de presque 30%. On atteint ainsi une baisse de 9, 4% sur le dernier semestre pour ce qui concerne le nombre d’atteintes aux biens et une baisse de 20% des violences crapuleuses.
Plus préoccupant, la violence gratuite sur la voie publique est en augmentation. La préfecture note une augmentation de 12,2% des faits de violence physique non crapuleuse.
La préfecture fait le constat d’un bilan plus meurtrier qu’au semestre précédent en ce qui concerne les accidents de la route avec 9 personnes décédées depuis janvier. En conséquence, les contrôles routiers seront renforcés sur le département. Le préfet et le procureur de la République ont renforcé et durcit le barème des suspensions administratives du permis de conduire. Autrement dit, il y a plus de chance de perdre votre permis en cas d'infraction routière.
Les violences intrafamiliales mieux signalées
La préfecture révèle une augmentation de la violence intrafamiliale à Mayotte de 63,9%. Même si cela parait paradoxale à première vue, « c’est une information dont il faut se réjouir, explique Morgane Pajal-Boulet, substitut du procureur de la République. Il ne s’agit pas d’une augmentation du nombre de faits mais du nombre de signalements. »
Les familles portent de plus en plus plaintes. « Nous tenons à féliciter le travail des associations, du CHM, de l’éducation nationale et des forces de polices qui informent mieux les victimes sur leurs droits. » Pour les mêmes raisons le nombre d’agressions sexuelles signalé est en hausse de 43,8%.
Le nombre de reconduite à la frontière des étrangers en situations irrégulières au plus haut
« Nous ne mettons pas en place une politique du chiffre », a martelé le préfet, Dominique Sorain. Pourtant ceux-ci sont extrêmement parlant : près de 14 000 personnes reconduites entre janvier et juin, pratiquement 16 000 au 19 juillet. C’est un record absolu pour Mayotte qui concentre plus de la moitié des expulsions sur le territoire national.
Ce niveau jamais atteint est « une des conditions de retour à l’équilibre et au développement du territoire », selon le préfet. Même s’il insiste : « il faut surtout s’atteler à contrer un écosystème. » Une cinquantaine d’habitations illégales ont ainsi été détruite et une amende de 15 000 euros est à prévoir pour ceux qui engagent des personnes ne disposant pas de papiers. De même, 107 passeurs ont été interpellés, soit une augmentation de 123% par rapport au premier semestre de l’année 2018.
Par ailleurs, 500 personnes originaires d’Afrique continentale ont fait une demande d’asile ce semestre. Elles sont généralement issues de zones de conflit (Kivu, Burundi etc..) et obtiennent majoritairement l’asile.
Moins d’agressions contre les forces de l’ordre, mais une plus grande violence
Le préfet a aussi noté qu’il y avait « une baisse du nombre d’agressions contre les forces de l’ordre mais une augmentation de la violence. » Ceci est notamment vrai « lors des interpellations des personnes en situation irrégulières. » Il l’explique par le fait que « la pression est de plus en plus importante pour ceux qui viennent. » Il annonce également l’arrivée de deux bateaux en renfort d’ici la fin de l’année.
Les rixes entre bandes, comme à Passamanti, sont aussi un facteur explicatif de la violence que peuvent rencontrer les forces de l’ordre. Il y a un nombre plus important de caillassages.
Une baisse de la délinquance crapuleuse
Le nombre de vols avec violence s’est considérablement réduit, tout comme celui des cambriolages qui baisse de presque 30%. On atteint ainsi une baisse de 9, 4% sur le dernier semestre pour ce qui concerne le nombre d’atteintes aux biens et une baisse de 20% des violences crapuleuses.
Plus préoccupant, la violence gratuite sur la voie publique est en augmentation. La préfecture note une augmentation de 12,2% des faits de violence physique non crapuleuse.
Plus de morts sur les routes
La préfecture fait le constat d’un bilan plus meurtrier qu’au semestre précédent en ce qui concerne les accidents de la route avec 9 personnes décédées depuis janvier. En conséquence, les contrôles routiers seront renforcés sur le département. Le préfet et le procureur de la République ont renforcé et durcit le barème des suspensions administratives du permis de conduire. Autrement dit, il y a plus de chance de perdre votre permis en cas d'infraction routière.