Les ministres sont entrés de plain-pied dans l'une des thématiques importantes de leur visite cet après-midi : la sécurité. Depuis ce matin, les élus de Mayotte venus à leur rencontre leur ont rappelé qu'il fallait trouver des solutions rapidement.
Nous avons des préoccupations au niveau de la sécurité et personnellement j'ai voulu qu'il voie la situation de Pamandzi. Il y a eu les meurtres passés, les agressions continuent et je tiens à le voir pour lui parler de ce sujet qui nous fait du mal.
Au déjeuner, les deux ministres, Sébastien Lecornu et Gérald Darmanin ont tenu à rassurer les maires et les autres élus de l'île : l'Etat continuera d'aider Mayotte et ses collectivités. Et pour en donner la preuve, c'est à l'occasion de l'inauguration officielle de la brigade de gendarmerie de Hajangoua, dans la commune de Dembeni que le ministre de l'Intérieur a annoncé plusieurs mesures significatives.
Il n'y a aucun autre territoire de la République où il y a eu autant d'efforts en proportion faits par le gouvernement. Depuis que le président de la République a été élu, il y a eu 400 gendarmes et policiers supplémentaires.
Et bientôt, nous allons rajouter deux intercepteurs supplémentaires pour lutter en mer contre l'immigration illégale et le ministère de l'Intérieur va allouer 4 millions d'euros pour les moyens de surveillance aérienne.
Un million d'euros annuels pour aider les communes à s'équiper avec la vidéosurveillance
En plus, un million d'euros sera accordé tous les ans aux communes de Mayotte pour renforcer la vidéosurveillance, un outil qui permet de confondre les délinquants. Pour les syndicats de police, ces chiffres ne doivent pas cacher des non-remplacements d'hommes et de femmes en fin de contrat ou des pannes d'intercepteurs (2 sur 3 seraient actuellement hors service selon les organisations syndicales).
Pour les maires, c'est déjà un début.
Nous leur avons demandé de nous accompagner pour la sécurité, car nos moyens sont limités. On souhaite étoffer les effectifs de nos policiers municipaux. Ce sont des choses qui peuvent se discuter.
Des polices municipales qui voient leurs armes s'étoffer. Désormais, comme celle de Dembeni où les ministres ont visité le siège, plusieurs polices municipales sont autorisés à faire usage d'armes à feu.
Ils connaissent le contexte de Mayotte. Chaque maire a défendu ses projets. Il n'y a pas eu de détails mais que des annonces générales. Je souhaite notamment que l'Etat nous accompagne sur les études environnementales de nos projets.
Toutefois, Gérald Darmanin a souligné que la lutte contre l'insécurité était aussi du ressort des parents. Et concernant la condamnation des passeurs de kwassa, il comptait obtenir la coopération de l'Union des Comores.