Le départ des pèlerins pour le « hadj » cette année semble compromis, ceux qui devaient partir ce dimanche savent déjà que leur voyage ne sera pas possible à la date prévue en raison de nouvelles procédures d’inscription imposées par les Saoudiens.
« Cela me surprend beaucoup » dit Saïd Kambi, « depuis 2022 les associations qui organisent le pèlerinage savent que les conditions ont changé en Arabie Saoudite, et qu’il faut qu’elles ouvrent un compte dans ce pays et s’inscrivent sur une plateforme ».
Selon Saïd Kambi, les autorités saoudiennes ne sont pas à blâmer, « au contraire, l’Arabie Saoudite veut être sûre que chaque pèlerin sera bien traité…On ne peut pas passer notre temps à demander des dérogations pour Mayotte. Il faut que les associations se professionnalisent, nous n’avons plus le droit d’organiser le pèlerinage à la mahoraise ! » s’exclame-t-il.
« Nous avons des gens qui ont cotisé toute leur vie pour aller voir la maison de Dieu. S’ils ne partent pas, ils seront remboursés. L’argent n’est pas perdu ». Saïd Kambi affirme que l’Arabie Saoudite pratique « la finance islamique », autrement dit transparente, et que « ce sont les organisateurs mahorais qui doivent se moderniser ».