Chatouilleuse, femme leader de la vie politique et puis, suppléante.
Où sont donc les femmes mahoraises dans cette course aux investitures pour les législatives ?
La fameuse guerrière qui a tenu tête au président Saïd Mohamed Cheik pour extirper Mayotte du giron comorien.
La soldate qui a affronté les affres des indépendantistes pour maintenir l’île dans la France est pratiquement absente dans la bataille des législatives.
Armamie ABDOUL WASSIOUN est seule à vouloir relever le défi.
Sinon, où sont toutes les autres ? Les partis politiques de cette île ont gentiment renvoyé la femme mahoraise dans son rôle de maman.
Car oui, elles ne sont pas toute à fait parties, elles sont sur la photo, à côté du candidat mâle, qui se veut dominant.
Suppléante. La plupart sont donc des suppléantes : « Un suppléant est une personne désignée pour remplacer une autre dans le cas où cette dernière viendrait à ne plus pouvoir assurer temporairement ses fonctions. »
Un rôle qu’elles tiennent depuis des années. Des remplaçantes à qui on n’a jamais donné une chance de « fouler la pelouse », pour utiliser des termes footballistiques.
Et quand le nouveau président de la République annonce la parité dans les investitures, les mahorais restent sourds.
Elles auraient alors pu profiter de la tendance du jour, le renouvellement de la classe politique. Sauf que c’est une pratique que Mayotte met en œuvre à chaque élection. Depuis la fin du grand « MPM », Mouvement Populaire Mahorais, aucun député, aucun sénateur, très peu de maire et de conseillers généraux ou départementaux n’ont fait deux mandats successifs.
Et quand un canton ou une municipalité renouvelle sa confiance à un élu local sortant, il y a presque incompréhension : « ce sont des moutons qui suivent la personne sans réfléchir ».
Ce n’est donc pas dans cette législature qui est présentée comme étant historique et révolutionnaire que la représentation politique de Mayotte va changer.
Cette île aurait-elle développé une espèce de théorie de genre appliquée aux postes politiques ?
Car, ces mêmes partis reposent pour la grande majorité sur les militantes qui les animent.
La composition de l’image d’une réunion électorale est éloquente : elles sont assises devant la scène. Elles assurent la partie festive en chantant et en dansant. Les orateurs recevront d’elles des colliers de fleurs et des bisous qui feront réagir toute l’assistance.
Sur les fauteuils, il y a surtout des hommes dans leurs tenues d’apparat.
Et pourtant, hélas, Mayotte n’invente rien.
Il y a seulement 26,9 %, de femmes à l’assemblée nationale, et 25 % de la Haute Assemblée.
« Le 21ème siècle sera féminin ou ne sera pas », prédisait-on au siècle dernier et Mayotte se voyait à la tête du mouvement.
Si cela ne se fait pas naturellement, il faudra faire une loi, faire voter les députés, une assemblée d'hommes, parsemée de quelques femmes et peut-être même l’inscrire dans la constitution.
Avec un peu de chance, demain sera la veille.
La fameuse guerrière qui a tenu tête au président Saïd Mohamed Cheik pour extirper Mayotte du giron comorien.
La soldate qui a affronté les affres des indépendantistes pour maintenir l’île dans la France est pratiquement absente dans la bataille des législatives.
Armamie ABDOUL WASSIOUN est seule à vouloir relever le défi.
Sinon, où sont toutes les autres ? Les partis politiques de cette île ont gentiment renvoyé la femme mahoraise dans son rôle de maman.
Car oui, elles ne sont pas toute à fait parties, elles sont sur la photo, à côté du candidat mâle, qui se veut dominant.
Suppléante. La plupart sont donc des suppléantes : « Un suppléant est une personne désignée pour remplacer une autre dans le cas où cette dernière viendrait à ne plus pouvoir assurer temporairement ses fonctions. »
Un rôle qu’elles tiennent depuis des années. Des remplaçantes à qui on n’a jamais donné une chance de « fouler la pelouse », pour utiliser des termes footballistiques.
Et quand le nouveau président de la République annonce la parité dans les investitures, les mahorais restent sourds.
Elles auraient alors pu profiter de la tendance du jour, le renouvellement de la classe politique. Sauf que c’est une pratique que Mayotte met en œuvre à chaque élection. Depuis la fin du grand « MPM », Mouvement Populaire Mahorais, aucun député, aucun sénateur, très peu de maire et de conseillers généraux ou départementaux n’ont fait deux mandats successifs.
Et quand un canton ou une municipalité renouvelle sa confiance à un élu local sortant, il y a presque incompréhension : « ce sont des moutons qui suivent la personne sans réfléchir ».
Ce n’est donc pas dans cette législature qui est présentée comme étant historique et révolutionnaire que la représentation politique de Mayotte va changer.
Cette île aurait-elle développé une espèce de théorie de genre appliquée aux postes politiques ?
Car, ces mêmes partis reposent pour la grande majorité sur les militantes qui les animent.
La composition de l’image d’une réunion électorale est éloquente : elles sont assises devant la scène. Elles assurent la partie festive en chantant et en dansant. Les orateurs recevront d’elles des colliers de fleurs et des bisous qui feront réagir toute l’assistance.
Sur les fauteuils, il y a surtout des hommes dans leurs tenues d’apparat.
Et pourtant, hélas, Mayotte n’invente rien.
Il y a seulement 26,9 %, de femmes à l’assemblée nationale, et 25 % de la Haute Assemblée.
« Le 21ème siècle sera féminin ou ne sera pas », prédisait-on au siècle dernier et Mayotte se voyait à la tête du mouvement.
Si cela ne se fait pas naturellement, il faudra faire une loi, faire voter les députés, une assemblée d'hommes, parsemée de quelques femmes et peut-être même l’inscrire dans la constitution.
Avec un peu de chance, demain sera la veille.