Des Comoriens jugés en France pour un trafic de papiers d’identité

Tribunal correctionnel de Cherbourg
7 Comoriens ont été jugés à Cherbourg, dans la Manche, pour un trafic de faux documents destinés à obtenir des papiers français. Le jugement a été renvoyé au 10 août, après une audience que le tribunal correctionnel de Cherbourg n’est pas près d’oublier

Mardi pendant plus de six heures, le juge a démêlé les fils d’une affaire complexe avec des prévenus à l’état civil incertain, plusieurs identités, des surnoms, des dates de naissance variables d’un papier à l’autre. Pour corser le tout, certains prévenus ont prétendu ne pas maîtriser le français, il a fallu faire appel à un traducteur.

Une fois que l’on a su « qui était qui », il a fallu établir « qui avait fait quoi ». En résumé : à partir de faux documents, justificatifs de domicile et actes de naissances, il s’agissait d’obtenir de vrais certificats de nationalité française pour faire établir des passeports et des cartes d’identité. Les sept hommes âgés de 37 à 53 ans ne faisaient pas cela bénévolement. Selon les papiers fournis, ils empochaient des sommes allant de 400 euros, 800 euros, jusqu’à 12 000 euros pour un passeport. Ils proposaient leurs services dans plusieurs régions.

Maître Marcel Ceccaldi

Pour leur défense, les accusés n’ont pas lésiné sur les moyens, faisant venir des avocats d’un peu partout en France, dont un ténor du barreau parisien, Maître Marcel Ceccaldi… Une surprise, cet avocat est un ami de longue date et conseiller de Jean-Marie le Pen.

Le procureur a requis des peines allant de 18 mois à 3 ans, assorties de sursis, mais n’a pas demandé d’interdiction du territoire français.