PEC (parcours d’emploi compétences) et emplois dits « francs » étaient le mot d’ordre lors des signatures des conventions. Octroyées par l’Etat, ces aides financières sont non négligeables pour créer de l’emploi à Mayotte.
Jérôme Millet, le sous-préfet à la cohésion sociale parle d’un « budget considérable ». Lorsqu’un employeur embauche un emploi franc, 80% du salaire de l’employé sont pris en charge par l’Etat, seuls les 20% sont à payer par l’employeur.
Une aubaine pour les entrepreneurs qui signent la convention. Recruter à travers l’emploi dit « francs » peut s’avérer très attractif, puisque les aides peuvent atteindre jusqu’à 15 000 euros selon l’âge du salarié. Pour en bénéficier, les entreprises doivent embaucher les demandeurs d’emploi issus de quartiers prioritaires.
Archidine Younoussa est le gérant de la société « Younoussa elec ». Cet électricien de Chiconi dit avoir « sauté sur l’occasion » pour embaucher un de ses anciens stagiaires, car après la crise de la covid-19, son entreprise a quelques « difficultés ».
400 emplois Parcours Emploi Compétence à la mairie de Mamoudzou
Créer un cadre propice à l’insertion professionnelle, c’est ce que l’Etat et le pôle emploi s’engagent à faire. Pour les collectivités, ces aides semblent porter leurs fruits. Le but est de sortir les communes de l’engrenage du chômage et de l’oisiveté.
Chahidati Issoufi, la 1ère adjointe au maire chargée des budgets et des finances dans la commune de Sada estime que ces contrats tombent « très bien » car sa commune « va pouvoir participer même à minima à l’insertion de ces jeunes »
La commune de Mamoudzou grosse pourvoyeuse de ces emplois renouvelle la convention, qui a permis au départ d’embaucher 280 personnes. Avec ce renouvellement, 120 demandeurs d’emploi en plus ont également été recrutés :
on a un quota de 400 Parcours Emploi Compétence que l’on emploie à la mairie de Mamoudzou
se réjouit Fatima Msoili, la conseillère déléguée en charge de la jeunesse, de l’insertion de la formation et de l’emploi de la commune.
Avec un taux de chômage qui avoisine les 30% de la population active à Mayotte, ces dispositifs financiers sont plus qu’important pour l’île. Souvent méconnu par le public visé, leur promotion est nécessaire « pour satisfaire les offres d’emploi » estime Salim Farssi, le directeur de l’agence Pole emploi de Kaweni.