Des entrepreneurs veulent installer des capteurs connectés dans le réseau d'eau à Mayotte

Madi Halidi et Nassurdine Ali, deux entrepreneurs mahorais à l'origine du projet smart grid water
Smart grid water, c'est le nom d'un projet porté par des entrepreneurs mahorais. Ils veulent installer des capteurs connectés dans le réseau d'eau pour améliorer sa surveillence. Ils vont candidater à un appel à projet en début d'année pour financier leur expérimentation en Petite-Terre d'ici 2026.

Des entrepreneurs mahorais veulent développer une smart grid water dans les canalisations de l'île. "Cela signifie réseau intelligent en anglais, c'est un procédé qui est utilisé pour les réseaux électriques et on veut l'adapter sur l'eau", explique Madi Halidi, l'ingénieur du projet. "En gros, il s'agit d'utiliser des technologies pour mesurer par exemple le débit d'eau dans une canalisation, s'il y a des impuretés." 

Ces outils doivent permettre d'avoir un ensemble de paramètres en direct et "faciliter la prise de décision." Pour le moment l'entreprise Bahari envisage une première expérimentation sur Petite-Terre d'ici 2026 pour un budget estimé à 3,6 millions d'euros. "Selon les endroits, il y aura une nécessité d'adaptation du réseau, mais de manière globale, le système est amené à être installé sur le réseau actuel", complète Nassurdine Ali, professionnel de santé et autre porteur de ce projet.  

Pour financer cette première phase, la structure mise sur des appels à projet, notamment dans le cadre du plan France 2030. "On a une lettre d'engagement du conseil départemental et on a des échanges avec le syndicat des Eaux de Mayotte pour avoir la leur. On a besoin du soutien des deux entités, et surtout du syndicat qui a la compétence sur l'eau", précise Madi Halidi. "On a échangé avec les techniciens et les directeurs, mais pas encore avec les politiques. C'est ce retour-là qu'on attend."