Il y a quelques années, une entreprise installée à Mahajanga à Madagascar était venue faire des offres, mais l’affaire a capoté. Entre temps, des mahorais se sont lancés dans l’aventure. Des barques sont fabriquées dans le département.
Cependant, l’on vient d’apprendre que les services maritimes de Mayotte ont entamé des démarches pour faire construire des barques de pêches pour Mayotte par une entreprise de fabrication de Kwassa à Anjouan, dans l’Union des Comores.
40 000 euros auraient déjà été engagés dans cette démarche. Des efforts sont déployés pour faire obtenir un agrément par Mayotte.
Aussi, faire fabriquer les barques de pêche de Mayotte par une entreprise connue comme étant la principale productrice de Kwassa qui emmènent les immigrés clandestins est une initiative osée. Bien-sûr que l’on peut toujours évoquer la coopération régionale. Il est même possible de mettre en avant la théorie de l’avantage comparatif est dire que faire produire ces barques à Anjouan reviendra moins cher que les fabriquer à Mayotte. Mais qui est prêt à aller tenir ce discours aux entrepreneurs mahorais en crise ? Au point de vue de l’éthique et du message envoyé à la population, il y a comme une incohérence : les autorités mahoraises peuvent-elles faire détruire des embarcations saisies dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine et passer commande à la même unité de production pour les mêmes barques, mais cette fois-ci, elles seront déstinées aux pêcheurs de Mayotte ?