Le mois d’octobre a encore une fois vu des voyageurs à partir ou à destination de Mayotte par voie aérienne, en rade à La Réunion et à Paris. Au-delà de la gêne causée, c’est le manque d’informations et les informations tardives qui sont dénoncés.
A' Mayotte, des voyageurs qui partent de la Grande terre, pour être à l’heure à l’aéroport Marcel Henry à Pamandzi en début de matinée, il est désormais conseillé de se faire héberger chez l’habitant ou à l’hôtel en Petite-Terre. Des frais supplémentaires qui se rajoutent au prix du billet qui est de plus en plus élevé. Aussi, les capacités de logement sont assez limitées à Dzaoudzi, Labattoir et Pamandzi ; rater un vol ou son annulation engendre beaucoup de difficultés.
Les compagnies qui desservent Mayotte sont souvent accusées de manquer de tacts envers les passagers à destination et au départ de Mayotte, à tors ou à raison. Et pourtant, la demande est très importante. Les mahorais voyagent beaucoup malgré la cherté des billets d’avion.
Au mois d’octobre dernier, un passager mahorais s’est vu proposer de dormir au sein même de l’aérogare Roland Garros ; « comme un clandestin » a-t-il expliqué, après l’annulation de son vol. Il a refusé. Ce n’était pas la première fois qu’un usager se retrouvait en rade sur le trottoir de l’Aéroport Roland Garros.
Le mois de décembre, l’activité sera élevée notamment à destination de Madagascar. Les futurs voyageurs mahorais des transports aériens espèrent une meilleure application de la loi. Le site de la plus grande compagnie régionale rappelle que : « Si vous êtes refusé à l'embarquement ou si votre vol est annulé ou retardé d'au moins deux heures, demandez au comptoir d'enregistrement ou à la porte d'embarquement le texte énonçant vos droits, notamment en matière d'indemnisation et d'assistance. »RÈGLEMENT CE 261/2004
Mais, très peu y pensent. « C’est un véritable parcours du combattant pour se faire indemniser » affirme Sidi, un passager en transit à La Réunion pour Paris Charles de Gaulle.