Des stagiaires de l’école maritime de Mayotte laissés en rade à Dzaoudzi

Ils n’ont pas pu finir leurs examens. Un des membres du jury a eu une altercation avec un stagiaire d’une autre formation et il parti...
Le 25 et le 26 juillet dernier, des stagiaires étaient en train de passer leurs examens de fin de stage. Ils ont tous suivi une formation de 3 mois. Une formation conduisant à la délivrance du certificat d'aptitude au commandement à la petite pêche (CACPP). Le contenu répond à un cahier de charge bien défini par la loi : l’Arrêté du 23 avril 2012. Elle comporte, les premiers secours, les règles de barre, la météo, la  maintenance et une partie concerne la  réglementation et la Gestion.
Il est aussi précisé que l'attestation en vue de la délivrance du certificat d'aptitude au commandement à la petite pêche est obtenue lorsque la moyenne des notes est supérieure ou égale à 10 sur 20 et sous réserve de ne pas avoir obtenu une note de 0 sur 20.
Les stagiaires de l’école maritime de Mayotte étaient pratiquement à la fin de leurs examens. Il ne manquait que l’entretien avec un membre du jury. Un douanier en l’occurrence. Ce jour là, la salle dans laquelle devait se dérouler l’entretien n’était pas libre. Un stagiaire d’une autre formation s’y trouvé déjà. Il y aurait eu un échange verbal entre le jeune et le douanier, dont personne ne veut dévoiler la teneur. Et le professionnel s'en est allé, faché.
Le jury est donc suspendu et les jeunes airent tous les matins dans la cour de l’écoled'apperntissage maritime de Dzaoudzi, sans savoir qu’elle sera la suite donnée à cette affaire.
Un des formateurs a rappelé que dans la campagne de professionnalisation de la pêche à Mayotte, les titulaires du CACPP sont un maillon très important :
Les titulaires du CACPP peuvent naviguer en tant que capitaine, second capitaine et officier chargé du quart à la passerelle sur des navires de moins de 9 mètres armés à la petite pêche, en 4e ou 5e catégorie. Ces mêmes titulaires peuvent également naviguer en tant que chef mécanicien sur des navires d'une puissance propulsive inférieure à 160 kW.
Et si aucune solution n’est trouvée pour ces jeunes stagiaires, ils devront bien évidement se réinscrire pour une autre cession en septembre prochain. La législation est entrain d’être changée, la formation passerait à 6 mois, au lieu des 3 actuels.