Plusieurs mois déjà depuis la multiplication des opérations de destruction de ces habitations illégales installées sur des terrains privés ou de collectivités ou de l’Etat. Mais des propriétaires ont refusé la destruction des cases sur leurs parcelles.
Ce n’est pas la première fois que cette situation se produit. Déjà, lors des destructions des cases illégales dans le quartier informel de la Jamaïque à Koungou, la préfecture a dû faire face à des propriétaires récalcitrants. Ces derniers refusent de voir les tractopelles envahir leurs parcelles. La situation s’est répétée cette semaine encore à Labattoir dans le quartier Cétam ; à l’annonce de cette opération, plusieurs propriétaires. Une position dénoncée par la population, les différents collectifs et les autorités. Elles (les autorités) vont désormais s’attacher à lutter contre
« ceux qui depuis de longues années tirent profit de l’habitat indigne ».
En refusant de libérer les parcelles des constructions illégales, ces propriétaires privés vont devoir s’expliquer. En effet, le préfet Jean-François Colombet a décidé de saisir le procureur de la République. Celui-ci recevra une liste nominative des propriétaires de parcelles suspectés de procéder à des locations de logements indignes et d’en tirer revenu. Ils devront également s’expliquer sur leur situation fiscale auprès des services de la direction régionale des finances publiques ; et enfin, ils auront à faire au service de l’environnement de l’aménagement et du logement, qui veillera à réprimer toutes
« les constructions, installations, aménagements ou travaux réalisés (…), en violation du Code de l’urbanisme ».
A noter par ailleurs que d’autres opérations de destructions de cases implantées illégalement auront lieu très prochainement. Et depuis le début de l’année, plus de 496 cas ont été détruites dans le cadre de la loi Elan.