« La montagne a accouché d’une souris » commente le policier à propos de l’opération Wuambushu, « l’Etat comorien a réussi le blocage des reconduites, le nombre de bidonvilles détruits est dérisoire, et la violence continue à prospérer ». Le syndicaliste évoque aussi les prisons surpeuplées qui dissuadent les juges de prononcer des peines d’emprisonnement.
Djamalidine Djabiri suggère une autre méthode de détection des kwassas en mer : « on a actuellement 6 radars qui ont plus de 15 ans, ils sont défaillants. On a aussi un avion qui ne vole que trois heures par jour, laissant les kwassas libres de passer pendant 21 heures. Il faudrait selon lui plutôt employer des drones à long rayon d’action permettant aux bateaux intercepteurs d’intervenir rapidement « pour que les kwassas ne puissent pas passer entre les mailles du filet ».
Le syndicaliste critique aussi l’emploi systématique des gaz lacrymogènes pour disperser les groupes, « ils touchent plus la population que les délinquants » ; il préconise plutôt l’usage de lanceurs de balles de défense.
Enfin, s’agissant des arrestations de chefs de bandes ou de gangs annoncées par le ministre de l’intérieur, Djamalidine Djabiri exprime des doutes : « je demande à vérifier quel chef de gang a été interpellé. Parfois un petit délinquant de quartier est qualifié de chef de réseau ».