Le saboteur en comparution immédiate
Dans l'affaire du véhicule de police saboté en octobre dernier, un homme de 24 ans a été condamné à 18 mois avec sursis probatoire. Il doit désormais respecter plusieurs conditions sinon il devra purger sa peine en détention. Il lui faut désormais trouver un travail ou une formation, indemniser le commissariat des frais de réparation du véhicule, suivre des soins et effectuer 140 heures de travail d'intérêt général.
À la barre, c'est un accusé perdu qui s'est présenté face aux juges. "Même moi je ne me suis pas compris, je regrette" dit-il au moment d'expliquer son geste. "Vous aviez bu ?" lui demande la présidente du tribunal. "Oui" répond-il.
Alcoolisé avant de passer à l'acte au commissariat
Ce français de 24 ans, né à Koungou, est aujourd'hui sans emploi et vit chez un ami depuis deux mois. Il a déjà été condamné à plusieurs reprises pour dégradations de biens ou encore pour des faits de violences notamment sur la mère de son fils de deux ans. L'alcool et le bangué rythment régulièrement ses journées.
Il avait bu "1/4 d'une bouteille de rhum" dans la nuit du 8 au 9 octobre avant de se décider à saboter la voiture de police. Il venait d'essuyer un refus des fonctionnaires de le ramener à Sohoa. Le parquet a requis contre lui 18 mois de prison dont un an ferme.
Il est finalement condamné à 18 mois de prison avec sursis probatoire par le tribunal. Il sera de nouveau jugé en mars prochain pour outrage après avoir volé des bières dans une supérette.
Un chef de bande face au tribunal
L'homme qui se présente à la barre est lui aussi à multirécidiviste. La justice se perd, d'ailleurs pendant l'audience, dans son historique judiciaire. Il est sorti du centre pénitentiaire de Majicavo le matin même de son audience après avoir purgé une peine de quatre mois de prison.
Vague de vols de scooters à Dembéni
Français et âgé de 21 ans, il est présenté comme un chef de bande connu sous le surnom de Toto à Tsoundzou II. Depuis le début de l'année 2022, au moins 37 scooters ont été volés dans la commune de Dembéni. Il a été identifié sur deux faits, sur le premier, la victime assure "avoir reconnu mon échappement en allant sur place, ils désossaient des scooters".
"C'est son mode de vie" dit le parquet pendant l'audience. Il vole pour faire tourner sa petite entreprise. "Il est bon pour réparer les scooters" annonce le tribunal en lisant les dépositions du dossier. Les scooters volés sont soit démontés, soit repeints. Lui reconnaît "ne pas être au courant, nous, on ne va pas là-bas (à Dembéni)". "Et vos pièces", lui demande le tribunal, "vous les trouvez où ?". La question restera sans réponse.
Il avait été jugé deux jours plus tôt, pour vol, et condamné à 140 heures de travail d'intérêt général.
"Pardonnez-moi de tout ce que j'ai fait" dit-il à la barre, annonçant vouloir intégrer le RSMA pour changer de vie. "Ce sera compliqué" lui répond le parquet au vu du casier judiciaire demandant une peine de 12 mois de prison ferme. Le tribunal le condamne finalement à 6 mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans. "Et que je ne vous revois plus" lui assène la présidente du tribunal.