Les pêcheurs de Petite-Terre travaillent dans des conditions déplorables

Les pêcheurs de la Petite Terre
Au seul point de vente de poissons en Petite-Terre, les pêcheurs travaillent dans des conditions déplorables et ne respectent pas les règles d’hygiène nationales et européennes. Mais faute de mieux, les professionnels continuent d’exercer en attendant l’ouverture du nouveau hall de pêche construit au four à chaux.

C’est sous un soleil de plomb, sur une simple planche, que les pêcheurs de Petite-Terre découpent leurs poissons. C’est dans une simple glacière qu’ils sont conservés toute la journée… Des conditions de travail qui ne respectent pas les règles d’hygiène. Un rappel à l’ordre est nécessaire ! 

Le conditionnement, la température posent problème. Ici ce n’est pas évident parce qu’il n’y a pas de parasol. Une criée serait plus adaptée pour vendre les poissons dans de bonnes qualité

Régis, un agent des affaires maritimes

Mais il est difficile de respecter toutes ces règles, si aucune structure n’est établie pour les pêcheurs.

Les pêcheurs de Petite-Terre

Un hall de pêche qui ne fait pas l’unanimité

Un hall de pêche est en construction au four à chaux. Il s’agit d’une première étape pour régulariser la situation des principaux concernés. Il permettra aux professionnels de la mer de débarquer leur poisson. Mais il y a un hic. « Le souci c’est que l’on ne peut pas vendre dans ce hall. Il servira qu’à peser et contrôler notre pêche », indique Moussa Tassa, le 3ème vice-président de la Chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte. Se pose également le problème de la gestion de ce bâtiment.

Les pêcheurs ne savent pas à qui ils auront à faire. Et face à cette interrogation, la réponse est encore floue. 

Ce n’est pas un outil des affaires maritimes, ce n’est pas une propriété de l’Etat, mais de l’intercommunalité. Demain il faut que l’on travaille collectivement pour que les pêcheurs soient associés au fonctionnement de cet hall de pêche

François Garcia, le chef des affaires maritimes.

 Selon ce dernier, d’ici l’horizon 2023, quatre halls de pêche seront construits dans les sept points de débarquement qui vont être aménagés à Mayotte.

Les pêcheurs de Petite-Terre travaillent dans des conditions déplorables