Née en 1926, Mouchoula épouse le combat de Mayotte française dès les premières heures. Ses camarades de lutte sont les chefs de file tels que feues Zena Mdere, Zaina Meresse, Boueni Mtiti, Koko Djoumoi, Laza entre autres pour les femmes, ce sont les fameuses chatouilleuses... Elles sont soutenues par des figures historiques comme Marcel Henry, Zoubert Adinani, Younoussa Bamana, Abdallah Houmadi, Younoussa Ben Ali entre autres pour les hommes.
Les chatouilles, une arme redoutée par les responsables politiques comoriens
Elle participe aux chatouilles des responsables politiques comoriens ou procomoriens de passage à Mayotte dans les années 60 et début 70. Une arme très redoutée par leurs adversaires.
Elle a également été en première ligne lorsque les femmes de Mayotte se sont soulevées pour empêcher sans succès le transfert de l'émetteur de l'ORTF vers Moroni où les autorités de l'époque, Françaises comme comoriennes avaient décidé d'installer la capitale qui jusque-là était Dzaoudzi.
Fidèle à ses engagements politiques, Mouchoula se fait remarquer aussi dans chaque scrutin, en faveur de Mayotte-Française, surtout pour le NON à l'indépendance et toutes les consultations qui ont suivies en faveur des évolutions statutaires de notre île au sein la France.
Un engagement sans faille pour que que les jeunes Mahorais occupent des postes à responsabilité
Plus récemment, elle avait rejoint les femmes leaders pour soutenir leurs actions en faveur des enfants mahorais. C’est ainsi que pendant plusieurs jours, elles ont campé devant la caisse de sécurité sociale à Mamoudzou pour protester contre l’embauche de Daniel Bacar, frère du président séparatiste Mohamed Bacar. Pour elle, ce poste devait revenir aux jeunes mahorais.
A 95 ans, elle part rejoindre ses compagnons de combat, laissant la jeune génération poursuivre le travail.