Echos de campagne : J-11

Un sondage IPSOS pour le premier tour a été rendu public sur France Télévision et France Inter. Il montre une nette avance de la « République en Marche », le parti présidentiel.
29,5% des personnes sondées envisagent de voter pour la République En Marche (REM), 22% pour LR-UDI, 18% pour le FN, 11,5% pour les Insoumis et 9% pour le PS et ses alliés.
En termes de sièges, Emmanuel Macron pourrait réussir son pari d’obtenir la majorité absolue à l’assemblée
Pour Brice Teinturier, directeur d'IPSOS il y a une vraie réorganisation du champ politique : "la seule formation en progression par rapport à la présidentielle, c’est la République en March » indique-t-il «  pour la droite et surtout le PS et les divers gauche c’est un effondrement colossal et signe d'un possible quasi effacement de la vie politique ».

 
Ces sondages ne reflètent pas une influence des « affaires » sur l’électorat ; pourtant c’est devenu le sujet de préoccupation du gouvernement : l’affaire Ferrand en premier lieu.
 
Le ministre de la cohésion des territoires Richard Ferrand est mis en cause, accusé de favoritisme envers sa conjointe professionnelle de l’immobilier, accusé aussi d’avoir embauché son fils à l’assemblée.
Invité hier soir du journal de France 2, le premier ministre Edouard Guillaume a réaffirmé sa confiance en Richard Ferrand. Il a rappelé que tout ministre mis en examen devra démissionner. Il demande aux ministres d’être exemplaire y compris dans leur vie privée.
« Nous devons entrer dans un nouveau monde fait de règles claires » a dit le premier ministre.
 
Les affaires toujours. C’est la ministre des affaires européennes Marielle de Sarnez qui est maintenant la cible de dénonciations pour emploi fictif.
 
Un soupçon d’emploi fictif d’une assistante au parlement européen. La ministre a tout d
Suite contre attaqué en portant plainte pour dénonciation calomnieuse contre une euro députée du Front National, Sophie Montel ; Cette dernière a demandé à la justice de se saisir du cas 19 députés européens – dont Mme de Sarnez.
Mme de Sarnez affirme que le contrat de travail de son assistante parlementaire avait été, « comme celui de tous [ses] assistants, validé et approuvé par le Parlement européen, encadré par des règles européennes bien plus strictes que les règles en vigueur en France ».
Son ancienne assistante étant par ailleurs élue locale, « sa situation a été déclarée et vérifiée par le Parlement européen ».
Rappelons que la présidente du Front National Marine le Pen est elle-même poursuivie pour emploi fictif d’assistant parlementaire.
 
Le Front Républicain redevient d’actualité. Le chef de la campagne des Républicains François Baroin affirme qu’il faut faire barrage en cas de menace de victoire du Front National dans l’une ou l’autre des circonscriptions.
 
C’est fini le « ni-ni » à l’approche d’un scrutin qui pourrait envoyer des dizaines de députés Front national sur les bancs de l’Assemblée. Le chef de file du parti Les Républicains (LR) pour le scrutin, François Baroin, prône « le désistement » de candidats de son camp en cas de victoire possible du FN.
.« Les gaullistes sont les adversaires historiques du FN et de l’extrême droite » dit-il.
Le bureau politique des Républicains se réunira là-dessus au lendemain du premier tour et cela promet d’être chaud. Cette question du désistement républicain trace des lignes de divergence au sein des Républicains. On l’a vu lors de la présidentielle.
 
Du côté de la majorité présidentielle « En Marche ! », Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement, affirme que des désistements de candidats de la majorité présidentielle auraient lieu également si le FN était en position de l’emporter.

Pour les législatives à Marseille, on retrouve deux candidats issus de la diaspora comorienne : Sarah Soilihi et Saïd Ahamada.
 
Cela n’a rien d’étonnant quand on sait que Marseille est considérée comme « la plus grande ville des Comores ». Sarah Soihili, 24 ans, se présente sous les couleurs de la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon. La jeune doctorante en droit n’a rien d’une novice en politique. Adhérente socialiste depuis son adolescence, « toujours à la gauche du PS », elle a été l’une des porte paroles de Jean Luc Mélenchon pendant la campagne.
Saïd Ahamada lui est plus âgé – 44 ans – il est directeur général  des services de la ville d’Avignon. Lui concourt pour le parti présidentiel « La République en Marche ».
Ils ne sont pas candidats dans la même circonscription, donc pas l’un contre l’autre. Tous deux sont issus des quartiers nord de Marseille, les quartiers les plus difficiles où se concentrent les populations d’origine immigrées, les plus pauvres et les plus touchées par le chômage et la violence.

Parmi les réformes annoncées par le nouveau ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer, on a déjà parlé de la suppression des devoirs à la maison en primaire. Il en a une autre : les redoublements, qui eux, vont redevenir possibles.
                    
Les redoublements n’existaient pratiquement plus. En 2014, un décret les a rendus exceptionnels. Il pourrait être abrogé. "Ça fait partie des choses qui sont sur ma table. (...) Je convoite ce sujet comme tous les autres de façon pragmatique", déclare Jean-Michel Blanquer loin d'être réfractaire au principe. "Parfois le redoublement peut être une solution, mais ça doit être le cas le moins souvent possible. Ce qui est très important, surtout, c'est  l'aide personnalisée pendant l'année pour justement éviter le redoublement. Mais ça ne sert à rien de se voiler la face quand il y a un problème et que le redoublement peut être utile". Voilà ce qu’a déclaré le ministre invité sur la radio « France Inter ».
 
Et le ministre a apporté quelques précisions sur les fameuses petites classes à 12 élèves.
 
Là, cela s’appelle le « dédoublement » des classes, en CP et en CE1. Cela va créer 4000 postes d’enseignants. « C'est ce qui va nous permettre de lutter à la racine contre la difficulté scolaire dans les endroits les plus défavorisés » dit Jean-Michel Blanquer Mais le ministre ajoute quelque chose qui nous fait craindre que Mayotte ne soit pas concernée à courte échéance; il dit : « Certaines écoles primaires, par manque de place, ne seront néanmoins pas en mesure de répondre aux attentes » 
 
Chantal de Singly a été nommée directrice de cabinet de la ministre des Sports Laura Flessel. C’est un nom qui ne nous est pas inconnu.
 
Chantal de Singly a été la  première directrice de l’Agence régionale de santé Océan indien (ARS) pendant six ans. On se souvient d’elle ici à Mayotte notamment par ce qu’ elle s’était battue pour obtenir la reconnaissance de l’ancienneté des agents des services de santé .
 
Madame de Singly dirigera donc l’équipe du ministère des sports qui a été confié à la championne olympique d’escrime, la guadeloupéenne Laura Flessel.