Retour sur le débat face à face entre Emmanuel Macron et Marine le Pen hier soir devant des millions de téléspectateurs. Cela a démarré au quart de tour.
On n’a jamais vu un débat présidentiel aussi dur…. Et pour dire les choses : aussi nul.
C’est ce qu’on peut faire de pire. Il a donné une image consternante de la vie politique française. Un climat de tension pénible.
Dans les toutes premières secondes avant qu’ils ne parlent on a vu Marine le Pen l’air détendu, plutôt souriante ; Emmanuel Macron l’air plus concentré, plus grave. On a pu croire que cela allait commencer doucement, eh bien pas du tout. Marine le Pen qui avait la parole en premier a attaqué bille en tête et très fortement.
Loin des usages de courtoisie qui prévalent d'habitude dans ce type de confrontation, Marine Le Pen a débuté ce débat par une attaque au lance-flammes de son adversaire "candidat de la mondialisation sauvage, de la précarité, du communautarisme". Elle s'en est pris avec une grande violence à sa supposé "froideur du banquier d'affaire" qui a, selon elle, "tombé le masque" dans cette campagne.
Emmanuel Macron a répliqué durement sans attendre
« vous avez démontré que vous n’êtes pas la candidate de l’esprit de finesse, de la volonté d’un débat démocratique, équilibré et ouvert, je ne m’attendais pas à autre chose. Vous êtes l'héritière d’un nom, d’un parti politique, d’un système qui prospère sur la colère des Français depuis tant et tant d’années,
Le débat s’est ensuite installé sur l’économie, le temps de travail, les retraites. Affrontement difficile car les deux candidats ne voulaient pas aborder les sujets de la même façon.
Marine le Pen voulait enfermer Emmanuel Macron dans le bilan du quinquennat de François Hollande ; Elle voulait en faire un candidat sortant alors qu’Emmanuel Macron tentait pour sa part de faire comprendre qu’il est un homme neuf avec des idées neuves et cet affrontement a fait perdre beaucoup de temps aux deux candidats.
Le tout agrémenté de quelques montées de fièvre :
« Vous dites n’importe quoi » lance Emmanuel Macron
« Vous n’êtes pas le professeur face à l’élève » rétorque Marine le Pen
« Vous profitez de la détresse des gens » lance encore Macron.
D’une manière générale, Marine le Pen essayait de critiquer le programme de Macron, mais ne présentait pas le sien ; malgré les demandes répétées des journalistes et de son adversaire.
Les journalistes justement ; on n’a pas compris leur rôle ; ils se sont montrés discrets, voire absents.
C’était voulu. Déjà une règle préalable du débat. Ils n’avaient pas le droit de faire du « fact checking », c’est le mot à la mode pour désigner la vérification des faits. Ils n’avaient pas le droit de poser des questions aux candidats mais seulement de donner les thèmes et faire respecter les temps de parole.
Marine le Pen avait préparé des flèches, des formules chocs.
Des traits d’humour, il y en a eu très peu. Mais on peut en retenir un : Marine le Pen a dit : « dans les deux cas que ce soit vous ou moi à la tête de l’Etat, la France sera gouvernée par une femme. Soit ce sera moi, soit ce sera Mme Merkel »
C’est peut-être le seul moment où l’on a pu sourire dans ce débat.
La conclusion a été aussi catastrophique
« Vous être le candidat à plat-ventre » « vous êtes la France soumise » lance Marine le Pen
« Vous êtes indigne de la fonction, la France mérite mieux que ça » répond Emmanuel Macron
De ce débat, Il est difficile de retenir autre chose que les invectives.
Tout le monde en gardera un mauvais souvenir.
On se souvient qu’en 2002 Jacques Chirac avait refusé de débattre avec Jean-Marie Le Pen
« On ne débat pas avec l’extrème droite » avait dit l’ancien président. On mesure aujourd’hui combien il avait raison.
C’est ce qu’on peut faire de pire. Il a donné une image consternante de la vie politique française. Un climat de tension pénible.
Dans les toutes premières secondes avant qu’ils ne parlent on a vu Marine le Pen l’air détendu, plutôt souriante ; Emmanuel Macron l’air plus concentré, plus grave. On a pu croire que cela allait commencer doucement, eh bien pas du tout. Marine le Pen qui avait la parole en premier a attaqué bille en tête et très fortement.
Loin des usages de courtoisie qui prévalent d'habitude dans ce type de confrontation, Marine Le Pen a débuté ce débat par une attaque au lance-flammes de son adversaire "candidat de la mondialisation sauvage, de la précarité, du communautarisme". Elle s'en est pris avec une grande violence à sa supposé "froideur du banquier d'affaire" qui a, selon elle, "tombé le masque" dans cette campagne.
Emmanuel Macron a répliqué durement sans attendre
« vous avez démontré que vous n’êtes pas la candidate de l’esprit de finesse, de la volonté d’un débat démocratique, équilibré et ouvert, je ne m’attendais pas à autre chose. Vous êtes l'héritière d’un nom, d’un parti politique, d’un système qui prospère sur la colère des Français depuis tant et tant d’années,
Le débat s’est ensuite installé sur l’économie, le temps de travail, les retraites. Affrontement difficile car les deux candidats ne voulaient pas aborder les sujets de la même façon.
Marine le Pen voulait enfermer Emmanuel Macron dans le bilan du quinquennat de François Hollande ; Elle voulait en faire un candidat sortant alors qu’Emmanuel Macron tentait pour sa part de faire comprendre qu’il est un homme neuf avec des idées neuves et cet affrontement a fait perdre beaucoup de temps aux deux candidats.
Le tout agrémenté de quelques montées de fièvre :
« Vous dites n’importe quoi » lance Emmanuel Macron
« Vous n’êtes pas le professeur face à l’élève » rétorque Marine le Pen
« Vous profitez de la détresse des gens » lance encore Macron.
D’une manière générale, Marine le Pen essayait de critiquer le programme de Macron, mais ne présentait pas le sien ; malgré les demandes répétées des journalistes et de son adversaire.
Les journalistes justement ; on n’a pas compris leur rôle ; ils se sont montrés discrets, voire absents.
C’était voulu. Déjà une règle préalable du débat. Ils n’avaient pas le droit de faire du « fact checking », c’est le mot à la mode pour désigner la vérification des faits. Ils n’avaient pas le droit de poser des questions aux candidats mais seulement de donner les thèmes et faire respecter les temps de parole.
Marine le Pen avait préparé des flèches, des formules chocs.
Des traits d’humour, il y en a eu très peu. Mais on peut en retenir un : Marine le Pen a dit : « dans les deux cas que ce soit vous ou moi à la tête de l’Etat, la France sera gouvernée par une femme. Soit ce sera moi, soit ce sera Mme Merkel »
C’est peut-être le seul moment où l’on a pu sourire dans ce débat.
La conclusion a été aussi catastrophique
« Vous être le candidat à plat-ventre » « vous êtes la France soumise » lance Marine le Pen
« Vous êtes indigne de la fonction, la France mérite mieux que ça » répond Emmanuel Macron
De ce débat, Il est difficile de retenir autre chose que les invectives.
Tout le monde en gardera un mauvais souvenir.
On se souvient qu’en 2002 Jacques Chirac avait refusé de débattre avec Jean-Marie Le Pen
« On ne débat pas avec l’extrème droite » avait dit l’ancien président. On mesure aujourd’hui combien il avait raison.