Après la majorité présidentielle, c'est au tour du parti Les Républicains d'annoncer la présence d'une candidate mahoraise sur sa liste pour les élections européennes du 9 juin. Il s'agit Anzimiya Houmadi, conseillère municipale de Mamoudzou en charge de la caisse des écoles. Une annonce faite par François-Xavier Bellamy, la tête de liste du parti est en déplacement à Mayotte ce jeudi 9 et vendredi 10 mai.
La Mahoraise sera à la 34e place. "Ce que les sondages disent aujourd’hui de cette élection ne permet pas nécessairement d’envisager qu’elle soit élue, mais c’est d’abord très important pour nous d’avoir une Mahoraise sur notre liste", explique dans Zakweli François-Xavier Bellamy. "Ce qui compte, c’est qu’à travers cette liste nous puissions représenter toute la France." Il explique concevoir sa liste comme une équipe : "Je vais travailler pendant cinq ans avec tous les colistiers, avec Anzimiya Houmadi, pour que la voix des Mahorais soit entendue."
"Il n'y a pas de bras de fer avec les Comores"
Ce jeudi, le député européen s'est rendu au CRA en Petite-Terre pour évoquer la question de l'immigration. "Aujourd'hui, il n'y a pas de bras de fer avec les Comores. Il faut que toute l'aide européenne, que tous les visas des pays européens délivrés à ces pays, aux Comores et aux pays d'Afrique, soient conditionnés à leur coopération sur la question migratoire", explique-t-il. "Nous avons été les premiers à demander l'intervention de l'agence Frontex à Mayotte."
François-Xavier Bellamy souhaite notamment dénoncer le manque d'utilisation des fonds européens dans le département. "C'est une situation unique en France, car l'État a gardé la gestion des fonds européens. Ça pouvait se comprendre, car la collectivité n’était pas à même de gérer ces fonds. Aujourd'hui, je pense qu’elle est capable", estime la tête de liste LR. "En attendant, vous avez des habitants qui manquent de tout, et les financements disponibles ne sont pas utilisés. C'est le territoire de France où on consomme le moins les fonds européens."
L'accès à l'eau
Il prend pour exemple la question de l'accès à l'eau, un enjeu crucial alors que les cas de choléra se multiplient. "Mayotte a besoin d'avoir un réseau d'eau et d'assainissement qui fonctionne. Ça a été la première raison de mon engagement pour Mayotte il y a plusieurs années", poursuit-il. "On m'avait alerté sur le fait que les fonds européens ne sont pas mobilisés pour construire des infrastructures pour produire, stocker et distribuer plus d'eau potable. Avec cette épidémie, ne pas pouvoir compter sur un réseau d'assainissement, c'est mettre les Mahorais en danger."