Il s'agit du prolongement d’un préavis en cours depuis le 8 mars. Une grève qui mobilise une partie des agents, essentiellement des personnels des centrales des badamiers et de Longoni. Parmi les revendications, l’abandon de sanctions disciplinaires envers deux agents. Des sanctions qui devraient être décidées lors d’un conseil de discipline prévu au début du mois d'avril. En réaction, des grévistes ont occupé, mardi 28 mars dans la matinée et pendant près de 3 heures, la centrale des Badamiers avant d’être délogés par les forces de l’ordre.
Des coupures d'électricité ne sont pas à exclure
Ces tensions remontent à la fin du mois de décembre dernier. À l’époque, Mayotte avait été plongée dans le noir suite à des actes de dégradation sur du matériel d'EDM alors que l’entreprise faisait face à une grève enclenchée par la CGT et Force Ouvrière.
Plus de 10 000 personnes avaient été affectées selon la direction, pour qui les responsables de ces dégradations ne seraient autres que les grévistes. Une responsabilité à l’époque réfutée par les syndicats. Ils pointaient du doigt la vétusté du réseau qui souffrirait d’un manque d’investissement.
Après une enquête interne, deux personnes auraient été identifiées comme étant les auteurs de ces faits commis sur du matériel à Kaweni.
Des mesures disciplinaires qui ne passent pas
La direction d’EDM avait annoncé que les responsables seraient punis. Elle a décidé de prendre des mesures disciplinaires. Cela peut aller d’une mise à pied au licenciement, tout dépend de la gravité des faits reprochés et de l’attitude des salariés.
Et c’est justement « cette politique de répression » que dénonce l’intersyndicale dans ce nouveau préavis entre le 3 avril et 30 avril. Le spectre de nouvelles perturbations dans l’alimentation en électricité n’est pas à écarter. Ce qui serait un comble sur un territoire déjà privé d’eau.