Les élèves de Mayotte auront droit à l’éducation à la sexualité

La loi sur l’éducation à la sexualité a fait couler beaucoup d'encre avant la rentrée scolaire, et Mayotte n'a pas échappé à la polémique. Concrètement, comment vont se dérouler ces cours d'éducation sexuelle, quels sont les contours de ce dispositif ?
 
Les séances d’éducation à la sexualité sont bien encadrées par des adultes responsables. Ils utilisent des mots adaptés aux jeunes enfants pour leur permettre de mieux connaître leur corps. Fabienne Mazeau, infirmière conseillère technique au vice-rectorat de Mayotte, explique les objectifs à atteindre pour l'Éducation nationale :

«L’objectif global c’est de donner aux enfants la possibilité de connaître et de comprendre la dimension de la sexualité humaine de les intégrer positivement dans leur développement personnel. Bien sûr aux enfants, on va leur parler de la connaissance de leur corps. On ne parlera pas forcément d’anatomie; on va nommer; faire la différence entre les garçons et les filles.»

Si dans le cycle 1, c'est-à-dire à la maternelle l’éducation à la sexualité consiste à s’approprier le langage sur les corps et sur les émotions, dans le cycle 2, à savoir de la grande section au CE2, les élèves vont étudier le respect des règles, le respect de soi et de l’autre, entre autre.

« Il faut le voir plutôt dans le cadre de la protection de l’enfant, plutôt que dans le cadre de l’incitation. C’est aussi l’école du respect et de la tolérance, de la connaissance de soi ; de la connaissance de l’autre. Et puis, pour ces petits c’est aussi connaître et pouvoir s’exprimer. »

Au  collège et au lycée les élèves vont plancher sur le consentement, comprendre et accepter la différence ou encore la prévention  des infections sexuellement transmissibles et la contraception. L’éducation à la sexualité veut permettre aux enfants d’apprendre le respect dû au corps humain et d’acquérir une vision égalitaire des relations femme-homme. 
 

Education sexuelle