Les élus mahorais se font entendre

Depuis les élections législatives et les sénatoriales, les parlementaires de Mayotte se font entendre.
Mansour Kamardine , le député LR de Mayotte, multiplie les interventions à l’assemblée nationale sur les bancs de l’opposition.   Il bénéficie aussi d’une couverture médiatique sans précédent, notamment au quotidien Le Figaro.
Sa collègue de la première circonscription de Mayotte, Ramlati Ali est membre de la commission des affaires culturelles et de l'éducation. Membre de La République En Marche, LRM, elle profiterait du soutien et de la bienveillance du groupe de la majorité.
Du côté des sénateurs, là aussi les astres sont bien alignés.
Thani Mohamed Soilihi, LRM, est vice-président du sénat porte les espoirs de tout le département. Le sénateur MDM, Hassani Abdallah continue son apprentissage…
Les grands élus, font entendre la voix du département.
Les Assises des Outre-mer sont en train d’enterrer le projet « Mayotte 2025 » qui avait été présenté comme étant le document de référence pour le développement de Mayotte :
« Le Gouvernement a souhaité installer une démarche partenariale inédite : le projet « Mayotte 2025 », fruit d’une réflexion collective avec les forces vives de l’État, les élus et la société civile. Le document stratégique « Mayotte 2025 » dégage les priorités pour le développement de l’île. Il fixe six axes qui seront le reflet du plan gouvernemental en faveur de l’emploi et de la croissance pour les outre-mer et fera l'objet d'un suivi et d'une évaluation régulière. »
Cela était prévisible, puisqu’avant Mayotte 2025, il y a eu « Les états généraux de l’outre-mer, qui avait à peu près des ambitions identiques.
«  Les Assises des Outre-mer » consistent à donner la parole aux habitants ultramarins sur leur futur, afin de  penser ensemble l’avenir de leurs territoires. Face aux enjeux du développement, de la jeunesse ou de l’environnement, chaque habitant du département aura la possibilité de participer à l’élaboration de nouvelles propositions concrètes et innovantes. ».
Mais cette belle initiative n’a pas de fonds propres. C’est la capacité des élus d’aller chercher des financements pour les projets qui fait la différence.
Les grands projets réalisés dans l’autre département français de l’océan indien, La Réunion, ne sont pas sortis d’assises, mais de la tête d’élus visionnaires et unis pour le développement  de leur île.
Jean – Paul Virapoullé, maire UDI de Saint-Denis de La Réunion a fait cette déclaration chez nos confrères d’Antenne Réunion le 25 octobre dernier :
«…A partir de l’arrêt Mayotte du 15 décembre 2015, la Cour européenne a dit que ces régions souffrent des handicaps structurels aggravés par leur éloignement, leur isolement, leur insularité. C’est un droit imprescriptible non seulement dans le domaine des règlements mais aussi par rapport. Mais par rapport au traité, ils ont droit  à des leviers et non à des freins pour transformer ces régions isolées sur le plan économique."
Et Mayotte a, quant à elle, fait voter par l’ACCD’OM, association des communes et collectivités d'outre-mer « une motion relative à la convergence des dotations des collectivités de Mayotte » qui « demandent instamment l’intervention de la commission consultative sur l’évaluation des charges pour accompagner le processus de mise en œuvre de la départementalisation de Mayotte. Une grande preuve de solidarité mais qui malheureusement n’engage personne, même pas ceux qui l’ont votée.
Ce sont les parlementaires qui peuvent changer le regard de Paris sur le 101ème département de France.
Tout porte à croire que la conjoncture est bonne