« La première responsabilité est au niveau des services de l’Etat » déclare Elyassir Manrofou à propos du camp de réfugiés africains sur le stade de Cavani ; « je ne crois pas à l’évacuation du camp » ajoute-t-il. L’élu reproche aux autorités de n’avoir rien fait quand il a signalé le problème à son tout début, « à ce moment là il n’y avait que 12 bangas, personne n’a bougé. Le Conseil Départemental et son président sont aussi responsables ».
Elyassir Manroufou et son frère ont été physiquement agressés au mois de décembre dernier ; il déplore la décision de la justice : « Je l’ai vécu dans ma chair, mon frère a été défiguré. Les deux agresseurs, de nationalité congolaise, ont certes été condamnés mais ne sont pas expulsables…et tous les jours je croise mon agresseur ».
Le conseiller départemental affirme qu’il comprend et soutient les blocages de routes par les citoyens, « mais on ne peut pas bloquer indéfiniment le territoire, il faut rapidement trouver une solution ». Il reconnait cependant « qu’écrire, signaler, alerter, ne suffit pas ». « J’ai envie d’un Etat qui nous protège » conclut-il.