Emmanuel Macron a multiplié les discours et les bains de foule lors de cette journée à Mayotte. Quelles annonces et quelles images fortes peut-on retenir ? Synthèse.
•
"La France, c'est la sécurité." Emmanuel Macron a promis mardi à Mayotte des "réponses extrêmement concrètes" face aux difficultés de l'archipel, notamment l'immigration clandestine et le développement économique, avant de poursuivre mercredi son déplacement à La Réunion, appelée à la "grève générale".
Devant un millier de Mahorais dont certains agitaient de petits drapeaux tricolores, le chef de l'Etat à lancé à Mamoudzou :
"Il n'y a aucune fatalité", a assuré le chef de l'Etat, louant la position stratégique dans le canal du Mozambique de l'archipel, qui subit une très forte immigration clandestine issue pour sa quasi-totalité des Comores voisines, qui voient en lui un Eldorado. A Mamoudzou, il a assuré que l'opération Shikandra contre l'immigration clandestine lancée en août dépasserait son objectif de 25.000 reconduites à la frontière en 2019.
"On attend des gestes forts (...), un vrai plan de lutte contre l'immigration clandestine, pas seulement de faire du chiffre en faisant des reconduites", avait
lancé avant l'arrivée d'Emmanuel Macron Estelle Youssouffa, présidente d'un Collectif des citoyens de Mayotte. Elle a brièvement été interpellée mardi à Mamoudzou. Ce collectif, qui avait été à l'origine du mouvement social qui avait paralysé l'île au printemps 2018 pour dénoncer l'insécurité et l'immigration clandestine, avait appelé la population à "porter du blanc" mardi "en signe de protestation contre le traitement qui est fait à Mayotte", mais très peu d'habitants ont suivi la consigne.
Emmanuel Macron s'est rendu dans l'après-midi à Hamjago, dans la commune de M'tsamboro, au nord-ouest de Mayotte, là où débarquent massivement les Comoriens. Dans un discours au milieu de la population, il est revenu sur la question migratoire, assurant qu'"on peut lutter contre l'immigration clandestine sans avoir un discours de haine", estimant qu'"il ne faut pas avoir un discours d'exclusion".
"C'est ni tout blanc ni tout noir, et donc on se bat contre l'immigration clandestine, d'abord en négociant des textes avec les Comores", a poursuivi le chef de l'Etat. A la fin de sion discours, une Marseillaise a été entonnée par les habitants.
Petite terre, pour désenclaver le territoire, une revendication de très longue date de la population, et une promesse de Jacques Chirac en 2001.
Nouveau commissariat, "plus de moyens" pour la justice, une Agence régionale de santé (ARS) au 1er janvier 2020, un deuxième hôpital à venir, "800 classes nouvelles ouvertes" pendant le quinquennat avec l'engagement que les rotations dans les écoles seront terminées d'ici 2025: le chef de l'Etat a fait valoir une série de mesures déjà annoncées, assurant qu'il viendrait "rendre compte" de ses engagements.
Revivez le fil de cette journée avec notre minute par minute en cliquant par ici.
Devant un millier de Mahorais dont certains agitaient de petits drapeaux tricolores, le chef de l'Etat à lancé à Mamoudzou :
La France, c'est la sécurité, la France, c'est la santé, la France, c'est l'école, ce sont des chances données a Mayotte pour réussir
Emmanuel Macron à Mayotte : le discours de Mamoudzou
"Il n'y a aucune fatalité", a assuré le chef de l'Etat, louant la position stratégique dans le canal du Mozambique de l'archipel, qui subit une très forte immigration clandestine issue pour sa quasi-totalité des Comores voisines, qui voient en lui un Eldorado. A Mamoudzou, il a assuré que l'opération Shikandra contre l'immigration clandestine lancée en août dépasserait son objectif de 25.000 reconduites à la frontière en 2019.
"Gestes forts"
A peine arrivé, il a embarqué à bord d'un navire intercepteur de Shikandra de la police aux frontières, dont le rôle est d'empêcher les kwassas-kwassas d'accoster à Mayotte."On attend des gestes forts (...), un vrai plan de lutte contre l'immigration clandestine, pas seulement de faire du chiffre en faisant des reconduites", avait
lancé avant l'arrivée d'Emmanuel Macron Estelle Youssouffa, présidente d'un Collectif des citoyens de Mayotte. Elle a brièvement été interpellée mardi à Mamoudzou. Ce collectif, qui avait été à l'origine du mouvement social qui avait paralysé l'île au printemps 2018 pour dénoncer l'insécurité et l'immigration clandestine, avait appelé la population à "porter du blanc" mardi "en signe de protestation contre le traitement qui est fait à Mayotte", mais très peu d'habitants ont suivi la consigne.
Le résumé de la matinée
Résumé de la première partie de la visite d'Emmanuel Macron à Mayotte
"Plus de moyens"
Emmanuel Macron s'est rendu dans l'après-midi à Hamjago, dans la commune de M'tsamboro, au nord-ouest de Mayotte, là où débarquent massivement les Comoriens. Dans un discours au milieu de la population, il est revenu sur la question migratoire, assurant qu'"on peut lutter contre l'immigration clandestine sans avoir un discours de haine", estimant qu'"il ne faut pas avoir un discours d'exclusion"."On peut lutter contre l'immigration clandestine sans avoir un discours de haine" dit Emmanuel Macron à Hamjaro pic.twitter.com/20mc0nz0sO
— Mayotte la 1ère (@mayottela1ere) October 22, 2019
"C'est ni tout blanc ni tout noir, et donc on se bat contre l'immigration clandestine, d'abord en négociant des textes avec les Comores", a poursuivi le chef de l'Etat. A la fin de sion discours, une Marseillaise a été entonnée par les habitants.
Fin du discours de Hamjaro et Marseillaise à Hamjaro
Développement économique
Plus tôt dans l'après-midi, Emmanuel Macron a rencontré les maires de Mayotte pour évoquer le développement économique du territoire et le "contrat de convergence", signé en juillet à Paris, qui prévoit 1,6 milliard d'euros pour la construction d'infrastructures scolaires et routières, l'accès à l'eau et à la santé. Un montant nettement insuffisant selon le collectif de Citoyens. En outre, il a annoncé l'allongement de la piste de l'aéroport de Dzaoudzi, enPetite terre, pour désenclaver le territoire, une revendication de très longue date de la population, et une promesse de Jacques Chirac en 2001.
Développement du port et piste longue à Mayotte, Emmanuel Macron précise ses annonces pic.twitter.com/U3Bd2OtxAy
— Mayotte la 1ère (@mayottela1ere) October 22, 2019
Nouveau commissariat, "plus de moyens" pour la justice, une Agence régionale de santé (ARS) au 1er janvier 2020, un deuxième hôpital à venir, "800 classes nouvelles ouvertes" pendant le quinquennat avec l'engagement que les rotations dans les écoles seront terminées d'ici 2025: le chef de l'Etat a fait valoir une série de mesures déjà annoncées, assurant qu'il viendrait "rendre compte" de ses engagements.
Revivez le fil de cette journée avec notre minute par minute en cliquant par ici.