28 cadavres de tortues sont comptés sur les seules plages de Moya depuis le début du confinement. L’association alerte les autorités et porte plainte pour destruction d’espèces protégées.
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Une recrudescence alarmante du braconnage de tortues marines sur les principales plages de pontes depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19 est constatée par l’association Oulanga na Nyamba et les autres acteurs concernés.
La situation devient critique : 28 tortues ont été braconnées depuis le 17 mars sur la seule plage de Moya. Tous les jours, de nouveaux cadavres sont
signalés sur cette plage, qui n’est pas la seule à être affectée : des signalements de tortues massacrées sont faits tout autour de l’île.
Moya est après Saziley la plus importante plage de ponte de Mayotte, et une des plus importantes de la région. Elle procure à Mayotte un rôle essentiel en terme de conservation des populations de tortues dans la région. Le massacre des tortues sur nos plages est une perte d’ordre régional, notre responsabilité est engagée. Le 21 avril, l’association Oulanga na Nyamba a de ce fait adressé une plainte pour destruction d’espèces protégées à la Substitut de Procureur responsable de l’environnement et alerté la Préfecture de la situation dramatique.
A la fin du confinement, Moya ne sera plus comme avant. Sur cette plage, anciennement paisible s’entassent des cadavres de tortues. L’odeur de putréfaction est omniprésente. Il ne sera pas possible de poser sa serviette de plage sans avoir comme voisin un cadavre d’une espèce protégée, ce qui pose notamment des questions en terme de salubrité publique.
La problématique du braconnage de tortues à Mayotte ne date pas d’aujourd’hui. Des centaines de tortues sont braconnées tous les ans, mettant en danger la pérennité de la présence de tortues marines à Mayotte. L’amplification du phénomène durant ce temps de crise accentue une situation qui était déjà critique auparavant. L’absence de surveillance sera à l’origine de la création de nouveaux réseaux d’exploitation illégale de la viande de tortue, qui risquent de perdurer après la crise.
Si cette situation perdure sans action de l’ensemble des acteurs concernés, l’avenir des tortues marines, mais aussi la fierté des mahorais pour cette espèce emblématique, et l'attrait touristique qu’elles engendrent, seront mis en jeux. Depuis le vendredi 24 avril, les gardes du Conseil Départemental sont de retour sur le site de Moya en effectif limité. De même, les agents de l’Office Français pour la Biodiversité, sont de retour sur le terrain, pour des missions ponctuelles. Mais ces efforts sont largement insuffisants pour lutter efficacement contre ce fléau, en temps de crise et après. L’association Oulanga na Nyamba lance un appel à la mobilisation face à cette situation dramatique et urgente : unissons nos compétences et moyens pour trouver une solution adaptée au contexte difficile !
Nous sommes tous concernés : Les acteurs du tourisme et de l’économie bleue qui dépendent des richesses marines, les communes qui ont la responsabilité la salubrité publique et de la sécurité des plages, les associations dans leurs objectifs d’intérêt général, les élus qui souhaitent faire rayonner Mayotte au-delà des frontières, les acteurs publiques et l’Etat qui visent à garantir un cadre de vie agréable et finalement, nos concitoyens qui souhaitent continuer à profiter des plages mahoraises….
Ne laissons pas une poignée de malveillants détruire le patrimoine naturel dont la population mahoraise est si fière !
Une crise environnementale en cours
À Mayotte, les plages sont vides depuis le début du confinement, et cette absence de fréquentation laisse libre cours aux braconniers. Les gardes du Conseil Départemental, responsables de la surveillance de la plage de Moya et les agents de la Police de l’Environnement de l’OFB sont confinés depuis le début de la crise.La situation devient critique : 28 tortues ont été braconnées depuis le 17 mars sur la seule plage de Moya. Tous les jours, de nouveaux cadavres sont
signalés sur cette plage, qui n’est pas la seule à être affectée : des signalements de tortues massacrées sont faits tout autour de l’île.
Moya est après Saziley la plus importante plage de ponte de Mayotte, et une des plus importantes de la région. Elle procure à Mayotte un rôle essentiel en terme de conservation des populations de tortues dans la région. Le massacre des tortues sur nos plages est une perte d’ordre régional, notre responsabilité est engagée. Le 21 avril, l’association Oulanga na Nyamba a de ce fait adressé une plainte pour destruction d’espèces protégées à la Substitut de Procureur responsable de l’environnement et alerté la Préfecture de la situation dramatique.
Des impacts négatifs irrémédiables
Moya est l’un des joyaux de Mayotte : en journée, résidents et touristes profitaient de cette plage magnifique pour la baignade, la nuit les femelles de tortues y viennent déposer leurs oeufs, sous les yeux des visiteurs émerveillés. Mais, à l’heure où Mayotte souhaite se tourner vers l’économie bleue, les richesses de notre île sont détruites sous nos yeux.A la fin du confinement, Moya ne sera plus comme avant. Sur cette plage, anciennement paisible s’entassent des cadavres de tortues. L’odeur de putréfaction est omniprésente. Il ne sera pas possible de poser sa serviette de plage sans avoir comme voisin un cadavre d’une espèce protégée, ce qui pose notamment des questions en terme de salubrité publique.
La problématique du braconnage de tortues à Mayotte ne date pas d’aujourd’hui. Des centaines de tortues sont braconnées tous les ans, mettant en danger la pérennité de la présence de tortues marines à Mayotte. L’amplification du phénomène durant ce temps de crise accentue une situation qui était déjà critique auparavant. L’absence de surveillance sera à l’origine de la création de nouveaux réseaux d’exploitation illégale de la viande de tortue, qui risquent de perdurer après la crise.
Quand aura-t-on dépassé le point de non-retour ?
Il faut agir maintenant !Si cette situation perdure sans action de l’ensemble des acteurs concernés, l’avenir des tortues marines, mais aussi la fierté des mahorais pour cette espèce emblématique, et l'attrait touristique qu’elles engendrent, seront mis en jeux. Depuis le vendredi 24 avril, les gardes du Conseil Départemental sont de retour sur le site de Moya en effectif limité. De même, les agents de l’Office Français pour la Biodiversité, sont de retour sur le terrain, pour des missions ponctuelles. Mais ces efforts sont largement insuffisants pour lutter efficacement contre ce fléau, en temps de crise et après. L’association Oulanga na Nyamba lance un appel à la mobilisation face à cette situation dramatique et urgente : unissons nos compétences et moyens pour trouver une solution adaptée au contexte difficile !
Nous sommes tous concernés : Les acteurs du tourisme et de l’économie bleue qui dépendent des richesses marines, les communes qui ont la responsabilité la salubrité publique et de la sécurité des plages, les associations dans leurs objectifs d’intérêt général, les élus qui souhaitent faire rayonner Mayotte au-delà des frontières, les acteurs publiques et l’Etat qui visent à garantir un cadre de vie agréable et finalement, nos concitoyens qui souhaitent continuer à profiter des plages mahoraises….
Ne laissons pas une poignée de malveillants détruire le patrimoine naturel dont la population mahoraise est si fière !