Encore une fête de l'aïd-el-kebir sans Hadjs

Vue de La Mecque en Arabie Saoudite, l'un des lieux saints de l'islam.
Alors que le pèlerinage se déroule en ce moment en Arabie Saoudite, les candidats au hadj de Mayotte sont contraints de célébrer l'Aïd-el-kebir chez eux. Une vraie souffrance pour eux et les associations aidant à l'accomplissement du 5e pilier de l'islam.

Une attente insupportable, voilà ce que vivent les candidats mahorais au pèlerinage à La Mecque depuis deux ans. Après avoir économisé pendant de nombreuses années, ce voyage si important pour eux est bloqué. Une situation pénible aussi pour ceux qui accompagnent les pèlerins. Boinariziki Mohamed, dirigeant de l’Aopom, l’association pour l’organisation du pèlerinage et de l’oumra de Mayotte.

C'est une véritable souffrance pour les musulmans de Mayotte. Ils veulent à tout prix accomplir le 5e pilier de l'islam, mais malheureusement, ils ne peuvent pas.

Boinariziki Mansour, dirigeant de l'Association pour l'organisation du pèlerinage et de l'oumra de Mayotte (AOPOM)

Pas d'accueil des hadjs et hadjats cette année. La crise sanitaire est passée par là.

L’Arabie Saoudite veut limiter les risques de contamination, même si la non-venue des étrangers est un coup dur pour son économie.

Les Mahorais comprennent très bien les mesures prises par les autorités saoudiennes. Elles l'ont fait en raison de la maladie et pas par plaisir. D'ailleurs, il n'y a pas que l'Arabie Saoudite qui a fermé ses frontières. Mayotte aussi dans une certaine mesure est aussi fermée, puisque certaines compagnies aériennes étrangères ne peuvent venir ici pour le moment

Boinariziki Mansour, dirigeant de l'AOPOM

A Labattoir, cette année encore, la prière de l'Aïd-el-Kebir se déroulera au stade de football en plein air.

Comme l’an dernier, ce sera donc à la maison que les Mahorais célèbreront l’aïd-el-kebir ce mercredi. Et les prières auront aussi un objectif particulier : que la situation sanitaire se rétablisse aussi vite que possible et permette la reprise du pèlerinage.