L'Insee Mayotte a présenté, le 29 juin 2017, les résultats d’une enquête réalisée, d’octobre 2013 à mars 2014, auprès de 2000 ménages, sur l’état du logement dans le 101è département français dans l’océan indien.
Conditions de vie précaires
Jamel Mekkaoui, responsable de l’Insee Mayotte indique que le principal enseignement qui se dégage de cette enquête est la précarité des conditions de logement et de vie dans l’île.
« Les conditions de vie sont très précaires, en tout cas très loin des standards métropolitains ou des autres départements des Outre mer. 37% de logements sont en tôle, soit 1 logement sur 3. », précise t-il.
Il ajoute que même si l’accès à l’eau a beaucoup progressé dans les logements, il n’est pas généralisé.
« Il y a encore 28% des ménages qui n’ont pas l’eau à l’intérieur des maisons et de manière générale, le confort sanitaire de base (toilettes, douches à l’intérieur) demeure minoritaire sur le territoire. », a –t-il expliqué.
Mayotte : un département pauvre dans la République française
Jamel Mekkaoui explique ces conditions précaires par le retard de Mayotte dans son développement.
C’est un territoire globalement pauvre par rapport aux autres départements. 84% de la population vit sous le seuil de pauvreté métropolitain.
La richesse par habitant est 4 fois inférieur à la métropole. Il y a des retards considérables de niveau de vie qui sont à noter et qui se traduisent naturellement par le logement.
Trois marchés locatifs
Jamel Mekkaoui signale que selon les personnes qui louent leur logement et qui représentent 1/4 des habitants du territoire, trois marchés locatifs distinctifs se dégagent de cette enquête.
-Il y a un marché locatif de bonne qualité aux standards des normes des autres départements de métropole et des Outre mer.
- Il existe ensuite un marché intermédiaire des logements en dur globalement pourvus des toilettes à l’extérieur sans confort sanitaire de base.
Le loyer moyen de ces logements est de 120 euros.
-La troisième catégorie de logements locatifs est composée de maisons en tôle dont le loyer est à 60 euros par mois.
Les populations qui résident dans ces logements sont différentes.
-Les natifs de Mayotte résident dans des maisons en dur sans les toilettes et les douches à l’intérieur.
-Les natifs de l’étranger en particulier originaires des Comores se partagent majoritairement entre les logements en tôle et les logements en dur sans les toilettes et les douches.
-Les natifs de métropole sont essentiellement dans un marché locatif un peu plus luxueux pourvus de tous les conforts de base.
Satisfaction
Jamel Mekkaoui indique également qu’en dépit de leurs conditions de vie relativement difficiles, même s’ils sont plus insatisfaits de leur logement
que les habitants des autres départements des Outre mer, les ménages résidant à Mayotte ne sont pas aussi insatisfaits qu’on aurait pu s’attendre.
« Un peu moins d’un ménage sur trois se déclare insatisfait de son logement à Mayotte .Et dans des sous catégories de personnes qui n’ont pas l’électricité à l’intérieur, les personnes qui sont dans les conditions de vie les plus difficiles, on a quand même 4 ménages sur 10 qui ne se déclarent pas insatisfaits de leurs conditions de vie, de leurs conditions de logement en général, ce qui est quelque chose de notable. », précise Jamel Mekkaoui.
Mobilité résidentielle
L’enquête de l’Insee indique que même s’ils ne sont pas insatisfaits de leur condition de vie de manière majoritaire, les habitants de Mayotte veulent accéder quand même à des meilleurs logements.
« Il y a 4 ménages sur 10 qui envisagent de changer de logement et quand on se focalise sur les résidents des logements en tôle, on voit que 6 ménages sur 10 envisagent de changer de logement, donc il y a un vrai désir de mobilité. », déclare Jamel Mekkaoui.
Logements sociaux
Le phénomène des logements sociaux est actuellement en gestation. Le phénomène démarre. Au moment de cette enquête, (d’octobre 2013 à mars 2014), il y avait un peu moins de logements sociaux. On en est aujourd’hui (2017) à un peu plus de 200.
« Il est évident que la demande est forte et l’avenir nous dira quelle est la capacité é du territoire pour construire des logements sociaux nécessaires pour permettre aux habitants d’y habiter. », conclut le responsable de l’antenne de l’Insee à Mayotte.
EMMANUEL TUSEVO DIASAMVU
A LIRE SUR LE MEME SUJET :
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2017/06/29/97002-20170629FILWWW00304-mayotte-conditions-d-habitat-tres-precaires-insee.php
Jamel Mekkaoui, responsable de l’Insee Mayotte indique que le principal enseignement qui se dégage de cette enquête est la précarité des conditions de logement et de vie dans l’île.
« Les conditions de vie sont très précaires, en tout cas très loin des standards métropolitains ou des autres départements des Outre mer. 37% de logements sont en tôle, soit 1 logement sur 3. », précise t-il.
Il ajoute que même si l’accès à l’eau a beaucoup progressé dans les logements, il n’est pas généralisé.
« Il y a encore 28% des ménages qui n’ont pas l’eau à l’intérieur des maisons et de manière générale, le confort sanitaire de base (toilettes, douches à l’intérieur) demeure minoritaire sur le territoire. », a –t-il expliqué.
Mayotte : un département pauvre dans la République française
Jamel Mekkaoui explique ces conditions précaires par le retard de Mayotte dans son développement.
C’est un territoire globalement pauvre par rapport aux autres départements. 84% de la population vit sous le seuil de pauvreté métropolitain.
La richesse par habitant est 4 fois inférieur à la métropole. Il y a des retards considérables de niveau de vie qui sont à noter et qui se traduisent naturellement par le logement.
Trois marchés locatifs
Jamel Mekkaoui signale que selon les personnes qui louent leur logement et qui représentent 1/4 des habitants du territoire, trois marchés locatifs distinctifs se dégagent de cette enquête.
-Il y a un marché locatif de bonne qualité aux standards des normes des autres départements de métropole et des Outre mer.
- Il existe ensuite un marché intermédiaire des logements en dur globalement pourvus des toilettes à l’extérieur sans confort sanitaire de base.
Le loyer moyen de ces logements est de 120 euros.
-La troisième catégorie de logements locatifs est composée de maisons en tôle dont le loyer est à 60 euros par mois.
Les populations qui résident dans ces logements sont différentes.
-Les natifs de Mayotte résident dans des maisons en dur sans les toilettes et les douches à l’intérieur.
-Les natifs de l’étranger en particulier originaires des Comores se partagent majoritairement entre les logements en tôle et les logements en dur sans les toilettes et les douches.
-Les natifs de métropole sont essentiellement dans un marché locatif un peu plus luxueux pourvus de tous les conforts de base.
Satisfaction
Jamel Mekkaoui indique également qu’en dépit de leurs conditions de vie relativement difficiles, même s’ils sont plus insatisfaits de leur logement
que les habitants des autres départements des Outre mer, les ménages résidant à Mayotte ne sont pas aussi insatisfaits qu’on aurait pu s’attendre.
« Un peu moins d’un ménage sur trois se déclare insatisfait de son logement à Mayotte .Et dans des sous catégories de personnes qui n’ont pas l’électricité à l’intérieur, les personnes qui sont dans les conditions de vie les plus difficiles, on a quand même 4 ménages sur 10 qui ne se déclarent pas insatisfaits de leurs conditions de vie, de leurs conditions de logement en général, ce qui est quelque chose de notable. », précise Jamel Mekkaoui.
Mobilité résidentielle
L’enquête de l’Insee indique que même s’ils ne sont pas insatisfaits de leur condition de vie de manière majoritaire, les habitants de Mayotte veulent accéder quand même à des meilleurs logements.
« Il y a 4 ménages sur 10 qui envisagent de changer de logement et quand on se focalise sur les résidents des logements en tôle, on voit que 6 ménages sur 10 envisagent de changer de logement, donc il y a un vrai désir de mobilité. », déclare Jamel Mekkaoui.
Logements sociaux
Le phénomène des logements sociaux est actuellement en gestation. Le phénomène démarre. Au moment de cette enquête, (d’octobre 2013 à mars 2014), il y avait un peu moins de logements sociaux. On en est aujourd’hui (2017) à un peu plus de 200.
« Il est évident que la demande est forte et l’avenir nous dira quelle est la capacité é du territoire pour construire des logements sociaux nécessaires pour permettre aux habitants d’y habiter. », conclut le responsable de l’antenne de l’Insee à Mayotte.
EMMANUEL TUSEVO DIASAMVU
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