La députée mahoraise Estelle Youssouffa ( groupe LIOT) n’oublie jamais d’aller à la rencontre de l’importante communauté mahoraise installée à La Réunion, à chaque fois que l’occasion se présente. La démarche est très appréciée.
Elle au moins, elle vient nous rendre des comptes et expliquer où est-ce qu’elle en est dans tous les dossiers qui concernent Mayotte.
argumente Mariame Ada
Madame Youssouffa a aussi, en la personne d’Amina Djoumoi, porte-parole du collectif RéMa, le Collectif Réunion-Mayotte, un soutien de choix. Elle est très active sur les réseaux sociaux. Grâce au collectif, elle a une grande capacité de toucher pratiquement toutes les familles mahoraises disséminées sur l’île Bourbon.
Cette base est, le cas échéant, une réserve de voix non négligeable quand on connait le poids de la diaspora mahoraise sur toutes les élections. Car la grande majorité des Mahorais de la Réunion continue de voter sur leur territoire d’origine. Cet état de fait est dénoncé à chaque scrutin. Ses détracteurs considèrent qu’il n’est pas juste que des non-résidents influencent autant le vote d’une circonscription, d’un canton et d’une commune qu’ils ont quittés parfois depuis de nombreuses années. Mais aucune loi ne l’interdit.
A La Réunion aussi, ce sont les femmes qui sont les plus actives en politique. Le parallèle entre la figure d’Estelle Youssouffa et celles des anciennes leaders des Chatouilleuses, des Sorodas et du MPM est vite faite.
Une chose est sûre, en très peu de temps, la députée de la première circonscription de Mayotte a suscité un élan de sympathie auprès des Mahorais de La Réunion. Dans la perspective de plus en plus insistante d’une dissolution, elle aura une certaine avance sur ses concurrents qui, comme le veut la tradition, iront faire campagne sur le plus vieux département Français de l’océan Indien.