Estelle Youssouffa : « J’ai toute confiance dans les Forces Vives pour agir en responsabilité »

Estelle Youssouffa, députée de la première circonscription de Mayotte, était l'invitée de Zakweli ce mardi 13 février ©Mayotte la 1ere
La députée de la 1ère circonscription Estelle Youssouffa, était l’invitée de Zakweli ce mardi

À la veille d’une décision de lever ou pas les barrages, Estelle Youssouffa affirme : « pour ma part, je n’appelle à rien du tout ». L’élue a participé à la réunion entre les Forces Vives et les ministres dimanche à Mamoudzou.

Chacun a pris des engagements, celui du gouvernement est de les mettre par écrit, et celui des Forces Vives est de lever les barrages après concertation. J’ai toute confiance dans les Forces Vives pour agir en responsabilité .

Estelle Youssouffa, députée de la 1ère circonscription

S’agissant de l’annonce d’une suppression du droit du sol à Mayotte, Estelle Youssouffa dit que « ce n’est qu’une partie de la réponse ». La députée s’inquiète du débat national passionné autour de cette annonce : « Pour moi, il s’agit de se concentrer sur Mayotte uniquement. Il ne faut pas en faire un débat pour tout le pays, ce n’est pas le sujet. Ma mission est de convaincre mes collègues députés pour qu’ils votent cette réforme pour la situation particulière de notre département ».

L’élue appelle de ses vœux une opération Wuambushu 2 « qui tire les leçons des difficultés de Wuambushu 1 ». « Nous avons parlé de la doctrine des forces de l’ordre. Nous avons tous expliqué qu’il fallait être plus offensif et changer de tactique ». « Les dispersions par les gaz lacrymogènes ne peuvent plus continuer » selon elle, « c’est insupportable pour la population et inefficace. Nous avons demandé l’usage de munitions plus brutales. Cela demande des modifications importantes ».

Estelle Youssouffa approuve l’idée du « rideau de fer » pour protéger notre lagon contre les entrées clandestines, mais elle demande une plus grande implication de la Marine Nationale, de Frontex (l’agence européenne de protection des frontières), et la création d’une unité de garde-côtes « afin que les gendarmes et policiers puissent assurer leur mission de garantir la sécurité à terre ».