Le premier à avoir tiré la sonnette d’alarme est Gérald Darmanin, invité sur France 5 jeudi dernier, le ministre de l’intérieur a déclaré : « J'ai toujours pensé que Madame Le Pen, que je rencontre depuis que je fais de la politique, est dangereuse. Elle l'est pour le président de la République. Elle peut gagner cette élection présidentielle».
Il ajoute : Je sais qu'à chaque fois, on me dit “mais non mais non mais non”, ben peut-être parce que je suis habitué des électeurs, qui ont tendance à voter, pour pleins de raisons et on peut les comprendre, pour la droite extrême. Marine le Pen a une stratégie qui a l'air de fonctionner». Gérald Darmanin est un élu du nord de la France, maire de Tourcoing, une région plutôt favorable au Rassemblement National
Il n’est pas le seul à s’inquiéter de la sorte, il y a aussi Edouard Philippe
L’ancien premier ministre tient des propos similaires, cité par le Figaro, il prévient : «Si vous vous retranchez derrière les sondages pour vous rassurer, vous vous retranchez derrière du vide »... « C'est ceux qui votent qui décident, et pas ceux qui font, commentent ou commandent les sondages.». Edouard Philippe s’exprimait ainsi lors d’un meeting à Nice la semaine dernière.
Le camp Macron se prépare à un débat de deuxième tour plus difficile que celui de 2017
En 2017, Marine le Pen avait été étrillée dans son face à face avec Emmanuel Macron. Elle était ressortie nettement perdante du débat télévisé. Mais elle a repris de l’énergie depuis 5 ans. Elle gagne en crédibilité. Son offensive sur le pouvoir d’achat semble convaincre le public, elle arrive à tenir malgré Éric Zemmour qui agit sur le même électorat. On peut même dire qu’Éric Zemmour lui rend service par ses outrances, en la rendant plus pondérée. « Elle arrive même paraître sympathique » dit Sébastien Lecornu, le ministre des outremers la considère donc « plus dangereuse ».