Le service des étrangers à la préfecture de Mayotte est réouvert depuis ce jeudi matin pour les enseignants et les malades. Etienne Guillet, directeur de cabinet du préfet, nous a précisé que sa réouverture totale n'est pas du tout à l'ordre du jour. Nous l'avons interviewé.
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Etienne Guillet, directeur de cabinet du préfet, revient, dans une interview accordée à Emmanuel Tusevo-Diasamvu, sur les causes du blocage du service des étrangers à savoir la crise diplomatique entre les Comores et la France sur les reconduites à la frontière des clandestins comoriens et la problématique du maintien de l'ordre public à Mayotte.
Emmanuel Tusevo-Diasamvu : Qu’est-ce que vous pouvez nous dire d’emblée, comme premier point de la situation, sur le blocage du service des étrangers à la préfecture de Mayotte après plusieurs semaines ?
Etienne Guillet : On va être clair dès le départ : il y a deux situations qui sont tout à fait différentes. D'un côté, il y a une crise diplomatique entre la France et les Comores sur les reconduites à la frontière, à régler entre gouvernements. Le deuxième sujet est cette problématique d’ordre public à Mayotte avec cette fermeture du service des étrangers parce qu’il y a des manifestants régulièrement devant ce service.Ce sont deux situations qui ne sont pas à régler sous le même angle.Il y a un certain nombre de personnes qui, quotidiennement, manifestent devant ce service et empêchent très clairement l’accès de celui-ci aux usagers de la préfecture, des étrangers qui ont à faire à ce service au sein de la préfecture. Ça c’est un constat qui dure depuis un certain nombre de jours, constat qui a amené les services de la préfecture à préférer fermer ces services pour des raisons d’ordre public afin d'éviter toute difficulté à la fois pour les usagers mais aussi plus largement pour l’ensemble du public qui est accueilli à la préfecture.
Des gens, qui doivent renouveler leurs papiers de séjour, se retrouvent dans l’illégalité totale.
Il y a un certain nombre de personnes qui se retrouvent dans une situation délicate. Ca veut dire, pour être clair, qu’il y a une réflexion qui est en cours au niveau de la préfecture pour trouver des solutions dans un contexte qu’on connaît tous, qui est particulier tant sur l’aspect international que sur
l’aspect local et qui nous mobilise les uns et les autres pour trouver une solution à un certain nombre de dossiers particuliers. Vous citez des gens qui sont en situation irrégulière par le non-renouvellement de leur titre de séjour. La situation est délicate et c'est pour cela que nous avons réouvert partiellement ce service ce jeudi sur rendez-vous pour les personnes malades et les professeurs, pour permettre aux jeunes mahorais d’étudier normalement avec des professeurs pleinement concentrés sur leur mission et non sur leur situation ainsi que de permettre aux personnes malades d’accéder aux soins, certaines ayant un risque épidémique.
Mais ceux qui manifestent et bloquent l’entrée à la préfecture, est-ce que la préfecture a des contacts avec eux. Est-ce qu’il y a eu des réunions, des contacts, où est ce que ça achoppe ? Quels sont les points d’achoppement ?
Je pense que vous [les journalistes, ndlr] vous avez des contacts avec eux aussi. Il y a des rencontres avec des services de la préfecture. Ces rencontres ont certes permis ces échanges. Maintenant il y a encore un certain nombre de points sur lesquels il faut convaincre ces personnes pour qu’à terme ces services soient ouverts.
Quels sont ces points par exemple ?
Il y a, pour ces personnes, un certain nombre de sujets qu’ils considèrent à régler avant une quelconque levée de leur piquet de manifestation.
Est-ce que vous pensez qu’il y a espoir de solution ?
Notre enjeu, c’est de trouver des solutions pour que ce service fonctionne normalement en tout cas de façon correcte et adaptée. Mais à ce stade la réouverture totale du service n'est pas du tout à l'ordre du jour.
Ce problème n’est pas exclusivement local. Il s’étend au niveau au niveau de deux Etats, la France et les Comores. Qu’en est-il aujourd’hui des contacts entre les deux pays ?
Entre les deux pays, il y a un certain nombre de discussions qui ont lieu pour trouver là aussi une solution diplomatique à cette crise qui oppose la France et les Comores. Ces discussions sont toujours en cours. Il y a un certain nombre d’échanges qui ont lieu entre les autorités françaises et comoriennes pour trouver une solution à cette crise diplomatique.
Une situation exceptionnelle, une crise diplomatique particulière suite à une décision unilatérale des Comores.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il y a une situation qui est exceptionnelle, qui nécessite de trouver des solutions à court terme pour permettre à un certain nombre de services, un certain nombre de structures de fonctionner normalement. En tout cas, l'Etat, la France, la préfecture de Mayotte appliquent effectivement les textes et les lois françaises au quotidien, que ce soit pour les étrangers en situation régulière ou irrégulière, c'est ce que fait quotidiennement ce service de l'immigration et de l'intégration. Les fonctionnaires de ce service continuent de travailler, ils ne sont pas en chômage technique, pour faire en sorte que les dossiers qui leur sont soumis puissent être instruits et soient examinés au vu des textes en vigueur en France.
Maintenant, vous savez que nous sommes dans une crise diplomatique qui est particulière parce qu’il y a une décision unilatérale des Comores qui a été prise, les services de l’Etat, le gouvernement français en l’occurrence est en pourparlers, en discussion avec les autorités comoriennes pour dégager une solution à cette crise diplomatique particulière.
Emmanuel Tusevo-Diasamvu : Qu’est-ce que vous pouvez nous dire d’emblée, comme premier point de la situation, sur le blocage du service des étrangers à la préfecture de Mayotte après plusieurs semaines ?
Etienne Guillet : On va être clair dès le départ : il y a deux situations qui sont tout à fait différentes. D'un côté, il y a une crise diplomatique entre la France et les Comores sur les reconduites à la frontière, à régler entre gouvernements. Le deuxième sujet est cette problématique d’ordre public à Mayotte avec cette fermeture du service des étrangers parce qu’il y a des manifestants régulièrement devant ce service.Ce sont deux situations qui ne sont pas à régler sous le même angle.Il y a un certain nombre de personnes qui, quotidiennement, manifestent devant ce service et empêchent très clairement l’accès de celui-ci aux usagers de la préfecture, des étrangers qui ont à faire à ce service au sein de la préfecture. Ça c’est un constat qui dure depuis un certain nombre de jours, constat qui a amené les services de la préfecture à préférer fermer ces services pour des raisons d’ordre public afin d'éviter toute difficulté à la fois pour les usagers mais aussi plus largement pour l’ensemble du public qui est accueilli à la préfecture.
Des gens, qui doivent renouveler leurs papiers de séjour, se retrouvent dans l’illégalité totale.
Il y a un certain nombre de personnes qui se retrouvent dans une situation délicate. Ca veut dire, pour être clair, qu’il y a une réflexion qui est en cours au niveau de la préfecture pour trouver des solutions dans un contexte qu’on connaît tous, qui est particulier tant sur l’aspect international que sur
l’aspect local et qui nous mobilise les uns et les autres pour trouver une solution à un certain nombre de dossiers particuliers. Vous citez des gens qui sont en situation irrégulière par le non-renouvellement de leur titre de séjour. La situation est délicate et c'est pour cela que nous avons réouvert partiellement ce service ce jeudi sur rendez-vous pour les personnes malades et les professeurs, pour permettre aux jeunes mahorais d’étudier normalement avec des professeurs pleinement concentrés sur leur mission et non sur leur situation ainsi que de permettre aux personnes malades d’accéder aux soins, certaines ayant un risque épidémique.
Mais ceux qui manifestent et bloquent l’entrée à la préfecture, est-ce que la préfecture a des contacts avec eux. Est-ce qu’il y a eu des réunions, des contacts, où est ce que ça achoppe ? Quels sont les points d’achoppement ?
Je pense que vous [les journalistes, ndlr] vous avez des contacts avec eux aussi. Il y a des rencontres avec des services de la préfecture. Ces rencontres ont certes permis ces échanges. Maintenant il y a encore un certain nombre de points sur lesquels il faut convaincre ces personnes pour qu’à terme ces services soient ouverts.
Quels sont ces points par exemple ?
Il y a, pour ces personnes, un certain nombre de sujets qu’ils considèrent à régler avant une quelconque levée de leur piquet de manifestation.
Est-ce que vous pensez qu’il y a espoir de solution ?
Notre enjeu, c’est de trouver des solutions pour que ce service fonctionne normalement en tout cas de façon correcte et adaptée. Mais à ce stade la réouverture totale du service n'est pas du tout à l'ordre du jour.
Ce problème n’est pas exclusivement local. Il s’étend au niveau au niveau de deux Etats, la France et les Comores. Qu’en est-il aujourd’hui des contacts entre les deux pays ?
Entre les deux pays, il y a un certain nombre de discussions qui ont lieu pour trouver là aussi une solution diplomatique à cette crise qui oppose la France et les Comores. Ces discussions sont toujours en cours. Il y a un certain nombre d’échanges qui ont lieu entre les autorités françaises et comoriennes pour trouver une solution à cette crise diplomatique.
Une situation exceptionnelle, une crise diplomatique particulière suite à une décision unilatérale des Comores.
Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il y a une situation qui est exceptionnelle, qui nécessite de trouver des solutions à court terme pour permettre à un certain nombre de services, un certain nombre de structures de fonctionner normalement. En tout cas, l'Etat, la France, la préfecture de Mayotte appliquent effectivement les textes et les lois françaises au quotidien, que ce soit pour les étrangers en situation régulière ou irrégulière, c'est ce que fait quotidiennement ce service de l'immigration et de l'intégration. Les fonctionnaires de ce service continuent de travailler, ils ne sont pas en chômage technique, pour faire en sorte que les dossiers qui leur sont soumis puissent être instruits et soient examinés au vu des textes en vigueur en France.
Maintenant, vous savez que nous sommes dans une crise diplomatique qui est particulière parce qu’il y a une décision unilatérale des Comores qui a été prise, les services de l’Etat, le gouvernement français en l’occurrence est en pourparlers, en discussion avec les autorités comoriennes pour dégager une solution à cette crise diplomatique particulière.