Étudiants mahorais et martiniquais se rencontrent lors des Univers ‘îliennes 2019

Une partie des étudiants venus de la Martinique pour les Univers ‘îliennes
Au Centre Universitaire de Mayotte, quatorze étudiants Martiniquais de l’Université des Antilles et dix Mahorais du Centre Universitaire de Mayotte ont lancé la seconde édition des Univers ‘îliennes. L’objectif : Permettre aux étudiants des DROM-COM de se rencontrer pendant une semaine.
 
Des étudiants mahorais et martiniquais discutent dans la cour du Centre Universitaire de Mayotte (CUFR), à Dembeni. Ils forment les deux délégations qui participent à la seconde édition des Univers’îliennes, une rencontre entre étudiants ultramarins qui se déroule à Mayotte cette année. Du 8 au 14 juin ils arpentent l’île tous ensemble.

L’an dernier Mahorais, Martiniquais, Guyanais et Guadeloupéens se retrouvaient en Martinique. Mais pour cette seconde édition, seuls des Martiniquais de l’Université des Antilles ont pu faire le déplacement. Ils sont douze, et sont accompagnés par dix étudiants du CUFR dans leur découverte de l’île.  
 « Au départ il s’agissait de mettre en place des jeux des DROM-COM entre les universités », explique Pascal Dubos, professeur à l’Université des Antilles. « L’an dernier des équipes mixtes s’affrontaient dans des épreuves sportives. » Mais aucune compétition n'est prévue pour cette seconde édition.
 
Cependant, l’objectif n'a pas changé : favoriser les rencontres et la découverte des autres cultures ultramarines. C'est aussi l'occasion de questionner son identité. « Ces étudiants prennent conscience qu’ils font partie d’une grande communauté, la communauté de la France », s’enthousiasme Jean-Louis Rose, le responsable du pôle culture du Centre Universitaire de Mayotte. Pour cela, randonnées, sorties en mer et ateliers d’écriture en langues locales sont au programme.

Les membres des deux délégations se découvrent de nombreuses similarités malgré les différences de langues et de religions. « A Mayotte on retrouve des préoccupations communes avec les autres territoires ultra-marins » fait remarquer Régis Ribère. Pour ce doctorant martiniquais de 26 ans les deux îles doivent faire face au problème récurrent des départs en métropole des étudiants. Selon lui l’initiative permet de renforcer les universités et « en ayant une université forte on peut se former et travailler chez nous par la suite. »
Hamida Imrane, 21 ans, fait partie de la délégation mahoraise
Un avis que partage Hamida Imrane. À 21 ans elle a terminé sa licence de droit et s’apprête à partir à Paris où elle débutera son master. Pour elle, ces échanges vont permettre de développer Mayotte. « On va pouvoir montrer aux gens que sur l’île de Mayotte, et autour de l’archipel des Comores, il existe une grande richesse et diversité. »

Une richesse que les deux délégations vont pouvoir découvrir jusqu’au 14 juin. Avant, peut-être, une nouvelle édition l’année prochaine.