Les familles expulsées du terrain Batrolo, provisoirement relogées dans une école de Kawéni

Le tribunal administratif de Mamoudzou a enjoint la préfecture de Mayotte de proposer des solutions d'hébergement d'urgence pour certaines familles expulsées lors de l'opération menée sur les terrains Batrolo à Kawéni la semaine dernière.
La préfecture de Mayotte a été sommée de proposer des relogements d'urgence aux familles concernées par la décision de justice rendue en ce début de semaine, concernant les personnes expulsées du terrain Batrolo. 
Le jeudi 13 décembre dernier, une opération de destruction de 80 bangas, en partenariat avec la municipalité de Mamoudzou, les propriétaires fonciers dont le Conseil Départemental de Mayotte et les forces de l’ordre, mettait fin à l'occupation de la parcelle Batrolo, par plusieurs familles qui y vivaient dans des habitats précaires et illégaux. 

Les familles délogées ont saisi le tribunal administratif de Mamoudzou, qui a condamné la préfecture de Mayotte à "proposer une solution concrète de relogement" ayant enfreint les droits fondamentaux des habitants. 
 

Nous avons repris contact avec les familles qui étaient concernées et leur avons à nouveau fait des propositions de relogement d'urgence. Sur ces familles 9 étaient concernées par cette procédure,  6 ont été reçu ce mardi 18 décembre et 4 d'entre eux ont refusé les propositions que nous leur avons faites. 

déclare Etienne Guillet, sous-préfet-directeur de cabinet.
 

Quelles sont les conditions de relogement pour les personnes en situation irrégulières ?


A cette question, Etienne Guillet, sous-préfet-directeur de cabinet, précise :

Il y a une obligation de relogement. Une personne en situation irrégulière peut être relogée, tout dépend  de sa composition familiale. On ne va pas séparer des enfants de leurs parents quand on fait du relogement. Il peut y avoir une papa ou un maman en situation irrégulière mais des enfants ou l'autre conjoint en situation soit régulière, soit français donc la situation est compliquée



 
Aujourd'hui, les familles qui se sont manifestées sont actuellement hébergées provisoirement au sein de l'école primaire T17 à Kaweni,  le temps de leur trouver un toit.

La préfecture précise qu'il s'agit bien évidemment de relogement d'urgence, soit 21 jours pour les personnes en situation irrégulière et 3 mois pour les français.