L'enquête vise plus largement la CADEMA puisque de nombreux agents et élus ont déjà été entendus. Salime Mdéré et Rachadi Saindou, le président de la CADEMA, sont suspectés d'avoir effectué une sorte de renvoi d'ascenseur douze jours après l'élection du vice-président du Conseil Départemental.
Ce dernier a été placé en garde à vue ce samedi dans le cadre cette enquête qui s'intéresse à son embauche pendant huit mois à la CADEMA, en tant que chargé de mission développement économique. Salime Mdéré assure de son côté avoir "démissionné de moi-même quand je me suis aperçu que je ne pouvais pas être à plein temps là-bas." Il nous l'avait confié en mai dernier.
Problème selon certaines personnes au sein de la CADEMA, aucune preuve de travail n'aurait été trouvée par les enquêteurs. Même chose pour Rachadi Saindou, cette fois du côté du Département, dans un service sous la coupe de Salime Mdéré, le service foncier. "Je n'étais même pas au courant qu'il avait postulé là-bas. Il n'y a aucun lien d'amitié entre nous, si on fouille on ne trouvera rien, c'est impossible." Déclaration effectuée en mai dernier.
L'enquête, elle, se poursuit et selon un agent de la CADEMA "une convocation de la gendarmerie est arrivée à l'attention du président".