« Nous sommes d’abord venus pour écouter, les collectifs, les élus, les maires » dit Gérald Darmanin. D’emblée le ministre annonce « l’évacuation totale du camp de Cavani », il précise que « les réfugiés qui ont obtenu l’asile vont pouvoir être rapatriés vers l’hexagone », tandis que ceux qui ne l’ont pas obtenu « doivent être assignés à résidence ou mis en centre de rétention administrative pour une expulsion immédiate vers l’Afrique des grands lacs ou Madagascar ».
Gérald Darmanin évoque ensuite une « opération Wuambushu 2 ». Selon lui, la première édition a donné « d’énormes résultats » dans la lutte contre l’habitat illégal et la délinquance. « Wuambushu 2, ce sera plus de moyens pour les forces de l’ordre et la justice ».
« Nous mettrons en place un rideau de fer dans l’eau »
Le ministre de l’Intérieur veut aussi lutter contre les filières d’immigration irrégulière « qui ont leurs complicités dans la société mahoraise… y compris dans la bonne société mahoraise » insiste-il. « Les moyens de police judiciaire vont permettre de lutter contre toutes ces complicités ». Gérald Darmanin espère que « tous les élus, quel que soit leur bord », l’aideront à lutter contre ces complicités.
« Avec le ministre des armées, et à la demande du Président de la République, nous mettrons en place bientôt un « rideau de fer » dans l’eau qui empêchera le passage des kwassas, des bateaux et des filières d’immigration irrégulière venues d’Afrique des grands lacs ». Le ministre annonce « beaucoup plus de moyens d’interception, des nouveaux radars, très concrètement dans les prochains jours vous verrez un changement radical » assure-t-il.
« Je suis contre l’autonomie »
« Nous devons traiter de façon égale les Mahorais avec tous les autres Français des autres départements de France. Mayotte est un département français, nous ne pouvons pas accepter les lubies ceux qui disent qu’il faut une collectivité particulière, qu’il faut même l’autonomie. Je suis contre l’autonomie » déclare Gérald Darmanin. Selon lui « le projet de loi Mayotte va permettre à chaque Mahorais d’avoir les mêmes droits et les mêmes devoirs que tous les autres Français sur le territoire national ».
Le ministre de l'intérieur et des outremers confie enfin : « dans mon bureau, il y a en face de moi une carte de Mayotte, parce que vous êtes une priorité pour moi. J’ai de l’amour et de la passion pour votre beau lagon et votre belle jeunesse, tout ce que représente Mayotte pour la France ».